Un récent rapport publié par « Defence for Children International-Palestine (DCI-P) » accuse l’armée israélienne d’avoir enlevé, torturé et utilisé des enfants palestiniens dans la bande de Gaza comme boucliers humains.
Le rapport de la DCI-P fait état de cas d’enfants détenus qui ont été battus à coups de crosse de fusil, les yeux bandés, déshabillés, attaqués avec des chiens, menacés avec des couteaux, crachés dessus et d’autres formes de torture toutes plus horribles les unes que les autres.
Le rapport détaille divers cas, dont celui où 8 enfants ont été pris en otage par les forces israéliennes dans la zone d’Al-Tuffah, dans la ville de Gaza, le 27 décembre 2023. Il mentionne les cas d’Abdullah H., 13 ans, et d’Abdulrahman H., 11 ans, ainsi que de Karim S., 12 ans, que les soldats israéliens ont forcés à « retirer leurs vêtements et à leur attacher les mains avant de les forcer à marcher devant les chars israéliens ».
Un enfant nommé Karim, qui a été détenu par les forces d’occupation a témoigné qu’« ils (les soldats israéliens) nous ont insultés, m’ont giflé au visage et m’ont donné des coups de pied dans le ventre et la taille, puis ils nous ont fait marcher devant des bulldozers et des chars dans les rues pour que la résistance ne les prenne pas pour cible. »
En mars dernier, l’ONG Euro-Med Human Rights Monitor a également publié un rapport sur des pratiques de prise de boucliers humains lors de l’invasion israélienne de l’hôpital al-Shifa. Les forces israéliennes ont également fréquemment utilisé des Palestiniens pour inspecter les ouvertures de tunnels qu’elles soupçonnent d’être piégées d’explosifs et ont utilisé des enfants pour ces tâches.
L’armée utilisait au début des chiens pour cette activité, mais après en avoir perdu trop, elle a décidé d’utiliser des civils palestiniens. On ne sait pas exactement combien de civils sont morts à cause de ces pratiques.
Un rapport des Nations Unies, publié le 12 juin, a également révélé que les forces israéliennes « ont systématiquement ciblé et soumis les Palestiniens à des violences sexuelles et sexistes (VSBG) en ligne et en personne depuis le 7 octobre, notamment par le biais de la nudité forcée en public, du déshabillage forcé en public, de la torture et des abus sexualisés, ainsi que de l’humiliation et du harcèlement sexuels ».
Dans ce rapport, il est révélé que des hommes et des jeunes garçons ont été capturés par des soldats israéliens qui les ont forcés à se déshabiller, avant de les filmer nus et de forcer les femmes à regarder, tandis que certains étaient même « contraints d’effectuer des mouvements physiques nus ».
Ces pratiques de violence sexuelle contre les enfants ne sont pas nouvelles pour les forces d’occupation israéliennes. Josh Paul, un ancien fonctionnaire du Département d’État américain, a raconté à CNN le cas d’un garçon palestinien de 13 ans qui avait été violé par des gardes israéliens dans le centre de détention d’al-Moskobiyya, situé à Jérusalem, en 2021.
Quant à l’utilisation d’enfants comme boucliers humains, il suffit de revenir à 2022, lorsqu’ Ahed Mereb, une jeune Palestinienne de 16 ans, a été utilisée comme bouclier humain par les forces israéliennes lors d’un raid sur Jénine.
Dans une nouvelle enquête d’Haaretz, des témoignages choquants ont également été recueillis par des Israéliens concernant la torture systématiquement pratiquée par Israël contre des détenus palestiniens, y compris des enfants dès l’âge de 10 ans, dans le centre de détention militaire israélien improvisé à Sde Teiman.
« Il n’existe actuellement aucun indicateur permettant de quantifier correctement l’ampleur du traumatisme infantile dans la bande de Gaza assiégée et il n’existe aucun conflit comparable dans lequel nous ayons vu chaque enfant vivant sur un territoire traumatisé. Il suffit de dire que nous assistons à quelque chose de nouveau dans l’histoire de l’humanité en termes d’impacts à long terme que ce génocide peut avoir sur les enfants. »
Sans parler bien entendu des 16.000 enfants tués en 10 mois, des dizaines de milliers d’entre eux blessés, voire amputés, et des 17.000 devenus orphelins d’un ou deux de leurs parents.
Cette guerre à Gaza a conduit les professionnels de la santé et les secouristes à inventer un nouvel acronyme : WCNSF, qui signifie « Enfant blessé, sans famille survivante ».
STOP GÉNOCIDE
RASSEMBLEMENT CE SAMEDI 31 AOÛT À 15H À LA FONTAINE DES INNOCENTS A PARIS
CAPJPO-Europalestine
