La Fondation Hind Rajab (du nom de la petite Palestinienne de Gaza assassinée par les tirs de 355 balles de la soldatesque) annonce le dépôt sans précédent d’une plainte auprès de la Cour Pénale Internationale contre plus de 1.000 soldats, chacun d’eux étant identifié, qu’elle accuse de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide.
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Ces individus, parmi lesquels on compte 12 franco-israéliens, « Se sont rendus coupables d’attaques systématiques contre des civils pendant le génocide en cours dans la bande de Gaza », indique l’ONG basée en Belgique.
Le dossier contient plus de 8.000 éléments de preuve à charge contre ces soldats : vidéos, enregistrements audio, rapports de médecine légale, documentation issue des réseaux sociaux, etc. qui confirment la participation directe aux massacres des personnes visées. Tous ont été présents dans la bande de Gaza pendant la campagne génocidaire.
Le travail méticuleux de recueil des preuves a notamment mis en évidence :
- Destruction d’infrastructures civiles : ciblage d’habitations, d’hôpitaux, d’écoles, de marchés, de mosquées et autres biens civils.
- Occupation illégale et pillage : documentation de soldats occupant des logements de civils, s’adonnant au pillage et exploitant les lieux occupés.
- Participation au blocus de Gaza : les soldats concernés ont eu une participation active dans la mise en œuvre d’un blocus qui a privé la population civile de nourriture, d’eau et de médicaments.
- Ciblage de civils : les documents audio et vidéo versés au dossier montrent des soldats attaquant délibérément des non-combattants, journalistes et personnels de santé notamment.
- Recours à des tactiques guerrières inhumaines, comme les campagnes de bombardements indiscriminés, le recours à l’arme de la famine, ou encore la destruction systématique d’infrastructures civiles.
Des officiers supérieurs sont sur la liste
Parmi les militaires cités, tous individuellement identifiés insiste la Hind Rajab Foundation, on trouve des officiers de rang élevé, ayant planifié et fait exécuter les opérations à Gaza.
Un total de 33 binationaux ont été identifiés, dont 12 Français, 12 États-uniens, 4 Canadiens, 3 Britanniques et 2 Néerlandais, de même que « plusieurs soldats qui se sont ouvertement vantés de leurs crimes sur les réseaux sociaux, images à l’appui ».
🚨 🚨 BREAKING: The #HindRajabFoundation just filed a complaint against 1,000 Israeli soldiers.
— The Hind Rajab Foundation (@HindRFoundation) October 8, 2024
Supported by 8,000+ pieces of evidence, this case is a game changer in the efforts for ending Israeli impunity and achieving #JusticeForGaza .https://t.co/FALrEPSxQe pic.twitter.com/lKZr1CXWyw
« Le dépôt de cette plainte représente une étape importante du combat pour que la justice soit rendue. Nous honorons la mémoire de Hind Rajab et des innombrables victimes du génocide. Leur tragédie ne sera pas oubliée, et nous ferons entendre leurs voix à travers la présente action judiciaire », conclut la Fondation.
Dans un communiqué séparé, la Fondation annonce enfin qu’elle vient de porter plainte, en Belge cette fois, contre un ressortissant du royaume, lui aussi dûment identifié et habitant de Uccle, le quartier chic de la capitale Bruxelles :
People have been writing to us, asking if we are pursuing legal action against this Belgian sniper from the infamous Refaim brigade. The answer is yes. He was already on our radar, along with several others. We are taking them to court in Belgium.#EndIsrealiImpunity pic.twitter.com/zFeqfHZHzk
— The Hind Rajab Foundation (@HindRFoundation) October 10, 2024
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CAPJPO-EuroPalestine