Des pluies terribles, des inondations, la montée du niveau des mers, les tentes emportées, par un vent déchaîné, des enfants emportés par les vagues pendant leur sommeil : comment accepter ces images ?



L’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, l’UNRWA, a déclaré que les personnes déplacées dans des tentes de fortune à Khan Younis « sont confrontées à de fortes pluies, à la montée du niveau de la mer et aux frappes israéliennes incessantes ».
Lundi, des orages ont inondé de nombreux camps, emportant quelque 10 000 tentes, selon l’UNRWA. L’agence a ajouté que 81% des tentes des personnes déplacées ne sont plus utilisables, après que 110 000 tentes sur 135 000 ont été endommagées et usées, et qu’elles doivent être remplacées d’urgence. La porte-parole de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, Louise Wateridge, a déclaré au journal britannique Financial Times qu’environ un demi-million de personnes à Gaza pourraient être inondées par les eaux usées.
La situation est particulièrement catastrophique le long de la côte dans la région d’Al-Mawassi à Khan Younès, où la montée des eaux a détruit toutes les temps, inondé couvertures et matelas et mis la vie des enfants en danger.

Entre la faim et les frappes aériennes, leur dernier refuge les conduit souvent à se noyer dans la mer ou à sombrer dans les eaux boueuses.
Sous la pluie battante et le froid glacial, les mains tremblantes, les personnes déplacées se rassemblent au stade Al-Yarmouk de la ville de Gaza, en quête de nourriture pour apaiser leur faim. Cela survient après 14 mois de blocus et de génocide israéliens en cours.
La seule boulangerie de Khan Younès a été fermée, aggravant les souffrances de plus de 1,2 million de personnes.

Depuis le début du génocide en cours, plus de 250 000 camions d’aide ont été bloqués, aggravant la catastrophe humanitaire.
L’UNRWA confime que la crise de la farine à Gaza continue, avec seulement 6% des besoins de la population étant satisfaits par les approvisionnements entrant par les points de passage.

Jeremy Stoner, le directeur de Save the Children director, demande que l’accès humanitaire soit immédiatement sécurisé pour permettre à la nourriture, à l’eau, aux provisions pour l’hiver et à l’assistance médicale d’atteindre ceux qui sont pris au piège dans la zone de la mort dans le nord.

Le Conseil danois pour les réfugiés (DRC) prévient que le manque d’aide entrant à Gaza oblige les Palestiniens à fouiller dans les décombres des bâtiments détruits pour trouver des produits de première nécessité, les exposant ainsi au risque de mourir ou de se blesser à cause de bombes non explosées.
La directrice exécutive régionale du DRC pour le Moyen-Orient, Lilu Thapa, a déclaré que les habitants de Gaza sont confrontés à la « menace de famine en raison d’un blocus presque total de l’aide et des biens » ainsi qu’au « danger omniprésent des munitions non explosées, une menace qui perdurera longtemps après la fin des combats ».
,Un nouveau rapport du DRC a révélé que 70 % des personnes interrogées à Gaza ont déclaré être retournées dans des zones qui avaient connu des combats actifs lors de l’invasion militaire, ce qui les expose à un risque plus élevé de bombes non explosées. 23 % des personnes interrogées connaissaient quelqu’un qui avait été blessé ou tué par des bombes non explosées, notamment des enfants qui avaient joué avec, et des personnes qui les avaient ramassées par erreur en ramassant du bois de chauffage.

CAPJPO-Europalestine