Il se confirmait dimanche matin que les « rebelles », une coalition dirigée par le Hayat Tahrir al-Sham (HTS), lui-même successeur de l’entité terroriste al-Qaeda, ont renversé le régime du dictateur syrien Bachar al-Assad, au terme d’une offensive fulgurante.

La chute du régime syrien, commencée il y a à peine dix jours par la prise de la grande ville d’Alep au Nord, s’est poursuivie par les chutes successives de Hama, Homs et dimanche matin des secteurs entiers de la capitale Damas, tandis qu’au sud, les « rebelles » s’emparaient aussi des principales localités.
Plusieurs observateurs crédibles estiment que l’armée de Bachar al-Assad n’a quasiment opposé aucune résistance aux assaillants, étant donné son état de délabrement et sa corruption généralisée 13 ans après le début d’une guerre civile qui a fait des centaines de milliers de morts et des millions de réfugiés. Bref, une succession d’événements qui ont littéralement détruit le pays.
Il est notable de constater que l’offensive « djihadiste » a été déclenchée après un affaiblissement considérable du Hezbollah -attaqué au Liban par Israël-, tandis que d’autres soutiens du gouvernement syrien, Russie et Iran notamment, n’ont pas pu ou voulu se porter au secours de ce dernier.
Le sort de Bachar al-Assad et de sa famille restait inconnu dimanche à la mi-journée : selon certaines sources, il aurait quitté Damas par avion dans la matinée, mais la trace de son aéronef aurait disparu des radars quelques minutes après le décollage de celui-ci.
Toujours est-il que la nouvelle de la chute du régime et la victoire apparemment sans appel de la coalition dirigée par HTS a été armée dans des conditions mystérieuses depuis des années.
La Turquie était dimanche la seule puissance régionale à se réjouir ouvertement de la chute du régime syrien, les autres puissances occidentales, Israël en tête, faisant mine d’être neutres dans le cours des événements. Difficile en effet, d’avouer à Washington, Paris ou Tel Aviv, que l’on est content du triomphe des djihadistes, même si on n’en pense pas moins.
A suivre rapidement, donc.
CAPJPO-EuroPalestine