Le patriarche catholique des Latins de Jérusalem, le cardinal Pizzaballa, a réussi pour la seconde fois en 14 mois à briser l’impitoyable blocus qui étouffe Gaza. Par anticipation, il a célébré la messe de Noël à la paroisse de la Sainte-Famille.

En 2023, trois mois après le 7 octobre , et tandis que la ville de Gaza-City, dans le nord de la bande de Gaza, où se trouvent les paroisses chrétiennes, était soumise à d’intenses bombardements, l’entrée du prélat avait été impossible. Il ne réussit à briser l’isolement de la communauté qu’en mai pour la Pentecôte.
C’est donc la seconde fois que l’évêque de cette petite communauté chrétienne se rend dans une ville de Gaza, ravagée par la guerre et soumise au plus intense et long blocus que la bande côtière n’ait jamais connu.
« Vous êtes devenus une lumière pour notre Eglise » , a-t-il déclaré.
« Je ne sais pas quand et comment cette guerre va finir. À chaque fois que nous approchons de la conclusion (d’un accord), il faut tout recommencer encore. Mais elle finira, tôt ou tard. Nous ne devons pas perdre espoir. Quand la guerre sera finie, nous bâtirons et reconstruirons tout : nos écoles, nos hôpitaux, nos maisons. Mais nous devons tenir et rester forts. »
Encore une fois, nous vous aimons. N’ayez pas peur, n’ayez jamais peur, ne lâchez rien !
On ignore encore si une livraison a accompagné cette visite du Patriarche. Depuis l’été, quatre livraisons de nourriture ont été envoyées par le patriarcat latin de Jérusalem à Gaza, avec l’aide de l’Ordre de Malte et de son ONG Maltese International. Il y a dix jours, le patriarcat dans un effort de transparence novateur, expliquait avoir utilisé la totalité des dons reçus après son appel à l’aide – 10 millions – pour Gaza et la Cisjordanie. Sur place à Gaza, l’aide ne bénéficie pas aux seuls chrétiens, mais d’après les informations du patriarcat à « près de 40 000 personnes, soit 10 % de la population restant dans le nord de Gaza après le déplacement massif de près de deux millions d’habitants. »
CAPJPO-Europalestine