Hussein Al-Cheikh, qui vient d’être élu vice-président de l’Autorité palestinienne, est connu pour ses liens étroits avec Israël, les États-Unis et les Émirats arabes unis, premier pays à le féliciter pour sa nomination.

Al-Cheikh est considéré comme un successeur probable de Mahmoud Abbas. Malgré sa faible popularité auprès des Palestiniens en raison de sa coopération ouverte avec Israël.
La nomination de celui que les Israéliens présentent comme « notre homme à Ramallah » n’a été bien accueillie par aucun des partis palestiniens.
Al-Sheikh a acquis une influence politique considérable grâce à son contrôle sur les recettes fiscales collectées par Israël et transférées à l’Autorité palestinienne, ainsi qu’à son rôle dans la délivrance des permis d’entrée des Palestiniens en « Israël », notamment les cartes VIP pour les hauts fonctionnaires et les permis d’affaires.
Ce niveau d’autorité a fait de lui une figure influente au sein de l’Autorité palestinienne, bien qu’il ait été critiqué pour son inefficacité et sa corruption. En 2022, des rapports ont révélé la mauvaise gestion des fonds de reconstruction de Gaza par le cabinet d’al-Sheikh et des pratiques de corruption, ternissant encore davantage son image publique.
Al-Sheikh a également capitalisé sur sa fortune, possédant plusieurs carrières et d’importantes entreprises en Cisjordanie, notamment des stations-service et des commerces de détail. Il réside également dans une luxueuse villa à Jéricho.
L’accession au pouvoir d’al-Sheikh ne s’est pas faite sans scandale. En février 2022, des informations ont fait état de son implication dans des des affaires de corruption. Il aurait dissimulé des millions de dollars destinés à la reconstruction de Gaza et aurait profité de la délivrance de permis d’entrée en Israël, générant ainsi d’importants profits.
De plus, il a été accusé d’avoir tenté de réduire au silence une victime d’agression sexuelle en offrant de l’argent pour acheter son silence. Les allégations d’inconduite sexuelle ont suscité une attention considérable et ont terni l’image publique d’al-Sheikh.
Malgré ces informations, Mahmoud Abbas a continué de le soutenir, ce qui a encore tendu ses relations avec une partie de la population palestinienne, en particulier celles qui critiquent la corruption de l’AP et sa coopération avec les autorités israéliennes.
CAPJPO-Europalestine