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À Bobigny, un militant en procès pour avoir dénoncé le génocidaire Smotrich !

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Plusieurs dizaines d’amis du peuple palestinien étaient présents vendredi au tribunal de Bobigny, où ils ont assisté au procès de Moustapha, un jeune agent hospitalier en région parisienne, mis en cause pour avoir dénoncé le criminel israélien Bezalel Smotrich. Ce dernier, ministre des Finances et des Colonies du gouvernement Netanyahou, en est l’un des acteurs les plus virulents du génocide, se définissant comme étant lui-même  « un fasciste homophobe ».

L’affaire, hallucinante à tous points de vue, et qui en dit long sur le régime de terreur politico-policière à l’œuvre contre toutes celles et ceux qui luttent contre le génocide du peuple palestinien, remonte à novembre dernier.

Le 11 novembre 2024, Moustapha dépose, sur un banc de la gare de Pantin, une affichette (voir ci-dessous) dénonçant la présence annoncée de Smotrich  à Paris, à l’occasion d’un « gala » de levée de fonds de l’organisation terroriste franco-israélienne Israel4ever. Cette officine prône publiquement la destruction du peuple palestinien et sa principale dirigeante, Nili Naouri-Kupfer, fait d’ailleurs l’objet de plaintes, devant la justice française, pour complicité de génocide.

Vous ne voyez pas de problème avec cette affiche ? Personne non plus, sinon des agents de la police de la SNCF (la « SUGE ») qui trouvent malin, sans manifestement trop savoir pourquoi, de signaler la présence du tract à la police nationale.

Un grand jeu est alors enclenché pour découvrir l’auteur de la non-infraction : exploitation des caméras de surveillance, traçage de la carte Navigo du voyageur (Moustapha, donc) qui aurait déposé le tract, suivie d’une interpellation de l’intéressé à son domicile, assortie d’une perquisition et d’un placement en garde à vue !

Moustapha se retrouve au bout de 24 heures mis en examen pour « appel à la discrimination à raison de l’appartenance d’une personne à une religion donnée » : en creux, pour « antisémitisme ».

À l’audience de ce vendredi 9 mai, l’avocate de Moustapha, Me Elsa Marcel, a commencé par contester la légalité même des poursuites, puisque la police et le parquet ont carrément violé la loi en imposant à l’accusé de sévères mesures de contraintes (interpellation, perquisition, garde à vue), alors même qu’aucun délit dit « flagrant » n’avait été constaté, et pour cause. 

Me Elsa Marcel a donc demandé au tribunal de prononcer la nullité des poursuites, ce que les juges auraient pu décider séance tenante, mais qu’ils ont préféré « joindre au fond ».

Un « fond », comme on pouvait s’y attendre, inexistant. La défense de Moustapha a tout simplement fait valoir que la dénonciation d’un individu comme Smotrich  relevait de l’usage le plus élémentaire de la liberté d’expression, et que l’homme était suffisamment pestiféré pour que même le gouvernement français refuse publiquement de le recevoir. Bien entendu, dénoncer Smotrich n’a aucun rapport avec le dénigrement des citoyens israéliens en général, ni des Juifs. La relaxe pure et simple a donc été plaidée, avec demande de restitution des objets confisqués à Moustapha, notamment son appareil téléphonique.

La procureure, représentant une institution dépendante du gouvernement, a bredouillé quelques mots pour requérir une condamnation, non sans se contredire : d’un côté, elle nous a dit que l’affaire était « grave », mais de l’autre elle s’est contentée de réclamer une simple amende (de 2.000 €, dont 1.000 assortie d’un sursis).

L’affaire a été mise en délibéré. Résultat le 16 mai prochain.

CAPJPO-EuroPalestine

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