L’Union Européenne et le Royaume-Uni ont fait mardi quelques déclarations sur de possibles sanctions contre le régime génocidaire israélien, qui a poursuivi ses massacres du peuple palestinien, avec au moins 87 hommes, femmes, et enfants tués au cours des dernières 24 heures.

L’UE a par exemple annoncé qu’à la demande de 17 de ses 27 membres, Bruxelles allait « réexaminer » le r l’article 2 de l’accord d’association euro-israélien qui conditionne depuis 30 ans les énormes privilèges (économiques, scientifiques, politiques) au respect d’un minimum de droits humains par le régime d’apartheid. Que signifie un tel « réexamen » ? Selon quel calendrier ? Alors que la famine fait des ravages dans le territoire martyr, au point que selon un porte-parole de l’ONU, plus de 10.000 enfants palestiniens dénutris risquent de mourir d’ici la fin de cette semaine ?
Il faut rappeler aussi que dès avril 2002, sur proposition de députés anti-colonisation, le Parlement Européen avait voté la suspension de l’accord : mais les gouvernements de l’UE, France comprise bien évidemment, avaient foulé aux pieds cette décision, et accéléré au contraire la collaboration avec les bourreaux de la Palestine.
Le Royaume-Uni, qui ne fait plus partie de l’UE depuis le « Brexit » a prononcé de son côté mardi le gel de ses négociations avec Israël sur un projet de traité bilatéral de libre-échange, et déclaré des « sanctions » (le gel de ses éventuels comptes bancaires outre-Manche) d’une figure de proue de la colonisation, la nommée Daniella Weiss, la femme qui prône ouvertement l’extermination des habitants de Gaza. Rien n’est dit sur l’exportation par le Royaume-Uni, vers Israël de pièces détachées indispensables pour les bombardiers F-35 de l’aviation israélienne, qui poursuivent leur oeuvre de mort.
Rien non plus sur le maintien de la collaboration militaire britannique, directe cette fois, avec les dizaines de vols de reconnaissance de la Royal Air Force (RAF) au-dessus de la bande de Gaza, ces avions fournissant ensuite à Israël les renseignements recueillis !
Il est certain que l’adoption de mesures, en particulier la dénonciation de l’accord d’association UE-Israël, constituerait une sanction effective. On est cependant loin, très loin, de la coupe aux lèvres : pour contraindre des gouvernements européens complices jusqu’au cou du génocide, à commencer par celui de Macron en France, il nous faudra à nous, simples citoyens de la société civile, développer bien plus que nous ne l’avons fait jusqu’à présent, la pression populaire sur nos propres gouvernants.
CAPJPO-EuroPalestine