Tous les syndicats appellent à la réintégration de cette enseignante et appellent pour cela à une journée de grève dans le lycée de Sens où elle exerce CE MARDI 3 JUIN et à un RASSEMBLEMENT LE MÊME JOUR DEVANT L’INSPECTION DE SENS.

ET un appel est lancé à tous les enseignant(e)s de France de faire leur devoir en proposant eux/elles aussi une minute de silence à leurs élèves dans tous les établissement de France.
N’oublions pas que personne n’a protesté lorsque des minutes de silence ont été observées aussi bien pour les victimes des Tours Jumelles aux USA, que pour les victimes israéliennes, pour ne prendre que ces deux exemples.
LE COLLECTIF D’ENSEIGNANT-ES « AGGIORNAMENTO » MONTE AU CRÉNEAU
Aggiornamento, un collectif d’enseignant·es, estime qu’éviter de parler de génocide à Gaza en classe relève d’une posture politique contraire à la « neutralité » demandée aux professeurs par le ministère, rapporte un article de Politis.
« Que faire, en tant qu’enseignant·e, de la volonté d’une classe qui exprime son désir de ne pas ignorer le génocide en cours à Gaza ? », interroge ce collectif. « »Mais que signifie exactement une posture de « neutralité » vis-à-vis des morts de Gaza ? Et comment la distinguer de la froideur face à la souffrance d’hommes, de femmes, et d’enfants innocent·es ? Faut-il se taire ? Préférer le silence de l’indifférence aux silences de l’empathie ? Qui a la prérogative de choisir les morts qui ont droit à l’expression de notre solidarité et de notre humanité ? Que l’école soit un lieu de recueillement collectif, personne ne le conteste vraiment, mais ce recueillement peut-il être confisqué par l’institution ? Que faire, en tant qu’enseignant·e, de la volonté d’une classe qui exprime son désir de ne pas ignorer le génocide en cours à Gaza ? Que faire de la morale la plus élémentaire face aux injonctions d’un pouvoir incapable de mettre en conformité les valeurs universelles derrière lesquelles il se drape avec la réalité de ses actions ? »
« En attendant que la France s’engage sur cette voie, l’Éducation Nationale continue de demander aux enseignant·es de prendre à bras-le-corps les « questions vives » qui traversent la société, tout en restant imperméables à certains malheurs du monde. Mais les établissements scolaires ne sont pas étanches aux débats et aux guerres ! Il ne sert à rien de vouloir laisser à leur porte les sujets jugés trop sensibles. Sur Gaza comme sur l’Ukraine, nos élèves sont abreuvé·es, en continu, d’images et de propos parfois contradictoires, typiques des propagandes de guerre.
Bien au contraire, c’est en laissant entrer leurs questions dans nos classes qu’on rend possible leur objectivation ; c’est en partant des faits pour les mettre en perspective qu’on apaise des colères. Comment pourrions-nous faire notre métier sans recueillir le désarroi et les révoltes de nos élèves pour en faire des paroles et des questions, sans clarifier leurs informations par des mises en contexte, sans examiner les faits, sans construire des éléments d’analyse à partir des expertises dont nous disposons ? À ce titre, il est important de laisser entrer la Palestine dans les classes, comme objet d’étude et comme objet civique, et de garantir la liberté d’expression de nos élèves à son sujet. », conclut le collectif.
Article intégral dans : https://www.politis.fr/articles/2025/05/tribune-aggiornamento-bientot-nous-enseignerons-un-genocide-a-gaza/
CAPJPO-Europalestine