Contrairement aux allégations de Macron et de ses ministres, la France a livré des composants militaires à Israël de façon continue et massive pendant toute la durée du génocide, révèle mardi 10 juin un rapport implacable établi en collaboration par une demi-douzaine d’organisations.

Le rapport est signé par Stop Arming Israel France, Progressive International, Mouvement de la Paix Ile-de-France, AFPS, UJFP, Droit-Solidarité, ATTAC, BDS France, et ATTAC.
Il documente notamment la livraison après octobre 2023 de plus de 15 millions d’articles dans la catégorie “bombes, grenades, torpilles, mines, missiles et autres munitions de guerre”, d’une valeur de plus de 7 millions d’euros, ainsi que 1868 articles dans la catégorie “pièces et accessoires de lance-roquettes, grenades, lance-flflammes, artillerie, fusils militaires et fusils de chasse”, d’une valeur de plus de 2 millions d’euros.
« Nos recherches nous ont permis de documenter des vols entre l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle et l’aéroport Ben Gourion en Israël sur des compagnies aériennes dont il a été démontré qu’elles transportaient du fret militaire vers Israël. Nous avons également documenté des livraisons de pièces d’avions de combat F-35 des États-Unis vers Israël via la France, par l’intermédiaire de l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle. Les données suggèrent que ces expéditions aériennes et maritimes se poursuivent encore aujourd’hui », écrivent les auteurs.
Des dizaines de vols au départ de l’aéroport français Charles De Gaulle à destination de l’aéroport israélien Ben-Gourion ont ainsi été identifiés, tout comme une série de transports maritimes à destination d’Israël.
Le rapport pointe par exemple la livraison de composants pour des armes d’infanterie largement utilisées par les génocidaires dans la bande de Gaza, comme la mitrailleuse légère Negev ou le fusil d’assaut Tavor, les missiles guidés anti-char Spike, ou encore les missiles sol-air Barak 8.
Les auteurs rappellent également qu’une enquête du média d’investigation Disclose, dont le gouvernement français s’obstine à nier les résultats, a montré que des maillons de munitions pour la mitrailleuse légère Negev étaient expédiés de France en Israël pour le compte de la firme israélienne IMI Systems. Ces liens sont fabriqués par l’usine Eurolinks à Marseille. Cette arme a été identifiée dans la même enquête comme ayant été utilisée dans le “massacre de la farine”, au cours duquel au moins 117 Palestiniens ont été tués en février 2024 et 750 blessés alors qu’ils tentaient d’accéder à de l’aide humanitaire.
Quelques unes des pages extraites du rapport :




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