Les autorités égyptiennes ont brutalement expulsé des centaines de militants, arrivés en Égypte avec des passeports et des visas valides, qui souhaitaient rejoindre le convoi Sumoud en direction de la frontière de Rafah pour briser le siège de Gaza
C’est le cas de militants et médecins suédois et danois expulsés de force par les autorités égyptiennes après leur arrivée au Caire
« Les forces de sécurité égyptiennes nous ont arrêtés et expulsés dès notre arrivée à l’aéroport du Caire, a raconté Essam Al-Jashi à QNN. Nous avons été battus et insultés. Seul un nombre très limité de personnes a réussi à entrer en Égypte, tandis que les autres militants venus d’Europe ont été expulsés vers l’aéroport turc de Sabiha ».
« Des officiers égyptiens ont commencé à crier sur les passagers et auraient menacé certains d’entre eux de détention illimitée. Beaucoup ont choisi de rentrer volontairement par peur. »
Certains Français font le récit de 5 H de détention sans boire ni manger tassés comme sardines. « Nous vivons une situation catastrophique à l’aéroport international du Caire. Des dizaines de personnes sont arrêtées sans justification, leur passeport confisqué, leur téléphone fouillé, parfois brisés, et certaines sont renvoyées de force. Pas d’intervention française, sinon pour dire que les rassemblements sont interdits en Egypte !«
D’autres ont été retenus depuis 13 heures mercredi jusqu’à jeudi en début d’après-midi au commissariat de police de l’aéroport. « Plus d’une centaine de personnes de diverses nationalités, toutes détenues à l’aéroport, étaient entassées dans 70 mètres carrés. »
Pour ce qui est du convoi Somoud, un document officiel publié par Wael Nawwar, porte-parole du convoi, atteste d’une coordination préalable avec l’ambassadeur d’Égypte à Tunis et de sa rencontre avec les responsables du convoi le 19 mai.
La déclaration détaille le trajet du convoi et ses intentions de soutenir la population de Gaza dans une situation humanitaire qualifiée de désastreuse. Elle appelle également les autorités égyptiennes à faciliter le passage du convoi vers la frontière de Rafah en accordant des autorisations et licences valides pour l’entrée légale des participants au convoi sur le territoire égyptien.
Parmi les personnes expulsées figurent des militants politiques et des journalistes. Malgré la pression croissante, les organisateurs s’engagent à poursuivre la marche pacifique jusqu’à la levée du siège israélien imposé à plus de 2 millions de personnes à Gaza.
CAPJPO-Europalestine
