Qu’est-ce à côté des bombardements israéliens incessants et de la famine, penseront certains. En vérité c’est très grave. Les lycéens de Gaza souffrent de ne plus pouvoir étudier, de voir toutes leurs écoles détruites, de ne plus pouvoir se retrouver en classe avec leurs enseignants et leurs camarades, de ne plus avoir aucune perspective d’avenir.
Pour la deuxième année consécutive, les lycéens de Gaza ne se présenteront pas à leurs examens finaux, qui se déroulent depuis la semaine dernière en Cisjordanie.
Ils sont plus de 70 000 élèves du secondaire à être privés du bac, en raison du génocide à Gaza, et cela arrange bien les dirigeants israéliens qui ne veulent plus de docteurs, d’ingénieurs ou de journalistes en Palestine. Ce sont des animaux, des sous-êtres, donc ils ne doivent pas s’instruire. Ils doivent se battre pour un peu de nourriture, et disparaître pour laisser la place aux colons.
A un moment, certains continuaient à étudier dans leurs tentes de déplacés
Mais ce n’est même plus possible. Israël bombarde les tentes, et ceux qui s’y abritent sont souvent brûlés vifs.
Plus de 16 000 élèves de Gaza ont été tués et plus de 26 000 blessés depuis le début du génocide, selon l’agence de presse palestinienne Wafa. (Chiffres très sous-estimés, à en croire le Lancet ou le récent rapport d’Harvard)
Beaucoup d’étudiants sont devenus chargés de famille depuis que leurs parents ont été tués, et ils passent leur temps à s’occuper des plus petits, et aussi à fuir sous les ordres de déplacement incessants. Comment étudier dans ces conditions ? Leurs rêves sont brisés.
Beaucoup de difficultés en Cisjordanie et à Jérusalem aussi
Les raids permanents de l’occupant, les démolitions de maisons et de routes, les bouclages qui empêchent de se rendre en cours, les expulsions, et les arrestations de jeunes, ne facilitent pas l’enseignement en Cisjordanie occupée.
67 élèves se sont vu en outre refuser la possibilité de passer leurs examens en raison de leur détention dans les geôles de l’occupant.
Israël a en également fermé les écoles de l’UNRWA à Jérusalem et beaucoup d’élèves se retrouvent sans enseignement.
CAPJPO-Europalestine
