Francesca Albanese : « Le Hamas, une autorité politique avant tout que cela plaise ou non »
En présentant le Hamas comme une « autorité politique de fait », Francesca Albanese a déclenché un tollé, écrit i24, la chaîne israélienne.
Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur les droits de l’homme dans les territoires palestiniens, s’est fait à nouveau traiter de « terroriste » par les génocidaires, avec de nouvelles déclarations sur le Hamas. Dans une intervention relayée par UN Watch, la juriste italienne a affirmé : « Les gens continuent de dire “Mais Hamas, Hamas, Hamas”… Je ne crois pas qu’ils aient une idée de ce qu’est réellement le Hamas. C’est une force politique qui a remporté les élections de 2005, que cela nous plaise ou non. »
Ce scrutin – souvent décrit comme l’un des « plus démocratiques jamais organisés dans les territoires » (tous les observateurs européens présents sur place au moment du scrutin l’ont admis) – a donné au Hamas un rôle d’« autorité de fait », a jouté cette experte, en rappelant que ce parti qui gouverne la bande de Gaza depuis 2007 a « construit des écoles, des hôpitaux, des infrastructures publiques », et qu’il « ne fallait pas nécessairement l’associer uniquement à des hommes armés ou des combattants ».
Francesca Albanese s’est vu imposer en juillet des sanctions par les USA pour sa « coopération avec la Cour pénale internationale dans ses démarches visant à enquêter sur des responsables américains et israéliens ». Mais bien que ces mesures affectent sa vie privée aux États-Unis, où elle réside avec sa fille, elle ne lâche rien dans son engagement pour la justice.
CAPJPO-Europalestine
