« Le président de l’UEFA commence à trouver que c’est légitime de se poser la question de la présence d’Israël dans les compétitions européennes », écrit le quotidien israélien Haaretz.
Le verbe « commence » après deux ans de génocide, et 77 ans de colonisation israélienne, d’apartheid, de ghetto à Gaza, de stades de foot palestiniens détruits, en dit long sur la lâcheté de l’UEFA.
Et ceci sans compter tous les footballeurs palestiniens tués, blessés, emprisonnés, empêchés de se rendre à des compétitions, bien avant le 7 octobre 2023.
Les appels à l’UEFA pour suspendre Israël des compétitions internationales se sont récemment intensifiés dans le contexte du génocide israélien en cours à Gaza. Supporters et groupes de défense des droits humains accusent l’UEFA de permettre à Israël de blanchir ses crimes par le sport.
L’UEFA a déployé une banderole portant le message « Arrêtez de tuer des enfants. Arrêtez de tuer des civils » sur le terrain avant le match de Supercoupe de football entre le Paris Saint-Germain et Tottenham à Udine, en Italie, suite aux vives réactions suscitées par son modeste hommage à un joueur palestinien tué lors d’une attaque israélienne à Gaza. C’est trop peu.
L’attaquant de Liverpool, Mohamed Salah, a critiqué la semaine dernière l’hommage rendu par l’UEFA à Suleiman al-Obeid, surnommé le « Pelé palestinien », l’instance dirigeante du football européen n’ayant pas évoqué les circonstances de son assassinat. La Fédération palestinienne de football a annoncé qu’al-Obeid, 41 ans, avait été tué alors qu’il attendait une aide humanitaire dans le sud de la bande de Gaza. Dans un bref message sur X, l’UEFA a qualifié l’ancien membre de l’équipe nationale de « talent qui a donné espoir à d’innombrables enfants, même dans les moments les plus sombres ».
Salah a répondu : « Pouvez-vous nous dire comment il est mort, où et pourquoi ?»
En 1976, la FIFA excluait l’Afrique du sud, en raison de l’apartheid. Mais un génocide ne suffit apparemment pas à exclure Israël ?
CAPJPO-Europalestine
