Pressé par des députés de l’opposition qui mettaient en doute la volonté effective du gouvernement d’imposer des sanctions à Israël, le ministre des Affaires étrangères de la Turquie Hakan Fidan à tenu vendredi à confirmer certaines d’entre elles.

De fait, l’annonce de la rupture des relations commerciales entre la Turquie et Israël n’est pas nouvelle et remonte à mai 2024, quelques mois après le début du génocide du peuple palestinien.
Mais, explique la correspondante de la Radio France Internationale (RFI) à Ankara, l’opposition accuse le gouvernement de fermer les yeux sur la poursuite des échanges par des voies détournées.
En cause, notamment : des entreprises turques qui continuent leurs exportations vers Israël en les présentant comme destinées à des pays tiers, voire même aux Territoires Palestiniens Occupés !
C’est pourquoi Hakan Fidan s’est senti obligé d’affirmer haut et clair la réalité de certaines sanctions, et l’adoption de mesures pour renforcer leur application. À l’occasion d’une session parlementaire consacrée à la situation à Gaza, Hakan Fidan a notamment affirmé : « Nous avons complètement cessé tout commerce avec Israël. Nous avons fermé nos ports aux navires israéliens. Nous n’autorisons pas les navires turcs à se rendre dans les ports israéliens. »
La compagnie israélienne de transport maritime ZIM avait déjà annoncé il y a quelques jours avoir reçu un avis des autorités portuaires turques l’informant que « les navires détenus, gérés ou exploités par une entité liée à Israël ne seront plus autorisés à accoster dans les ports turcs ». Ce qui revient à dire que jusqu’à présent, la mesure n’était pas effective.
Le ministre a aussi évoqué une fermeture de l’espace aérien turc aux avions israéliens, mais il semble que cette interdiction soit quelque peu bidon, ne concernant pas les avions de ligne, indique RFI, qui cite « des sources diplomatiques ».
Depuis fin 2023, la Turquie interdit déjà son espace aérien aux vols officiels et militaires israéliens : des avions transportant le président israélien Isaac Herzog et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’étaient déjà vu refuser l’accès à l’espace aérien turc en novembre 2024 et en mai dernier, selon des informations de presse.
CAPJPO-EuroPalestine