L’industrie militaire française a enregistré en 2024 des commandes exceptionnelles, y compris à destination d’Israël, révèle jeudi le journal en ligne Mediapart, à partir d’un rapport officiel du ministère des Armées.

Alors que le génocide redouble d’intensité à Gaza, les prises de commandes d’Israël ont été de 27,1 millions d’euros en 2024, une somme inégalée depuis 8 ans.
Et puis, entre 2023 et 2024, le montant des autorisations gouvernementales françaises pour ventes à Israël (qui n’est pas synonyme de ventes effectives) a plus que doublé, passant de 176,2 à 387,8 millions d’euros.
Le ministre Sébastien Lecornu justifie cela par « le besoin d’autoriser (…) un flux de composants pour munitions qui seront réexportés vers la France afin de satisfaire des besoins nationaux ».
En clair : on vend peu d’armes, mais pas de problème pour collaborer un maximum avec les fabricants d’armes israéliens, comme si ces derniers ne faisaient pas partie du mortifère complexe militaro-industriel de cet État criminel !
Enfin, il faut souligner que si les ventes d’armes françaises à Israël sont modestes par rapport à d’autres clients, ce n’est pas du tout parce que notre gouvernement chercherait, très hypocritement, à limiter ses livraisons à « Tsahal ».
C’est tout simplement parce que l’armée des génocidaires trouve plus intéressant de se fournir ailleurs, localement auprès des industries d’engins de mort israéliennes dont on vient de parler ; et, mieux encore, auprès des États-Unis, qui leur livrent chaque année, gratuitement, pour plusieurs milliards de dollars d’avions, canons et bulldozers pour détruire le peuple de Palestine.
CAPJPO-EuroPalestine