Les Palestiniens du monde entier ont commémoré mardi le 43e anniversaire du massacre de Sabra et Chatila, survenu le 16 septembre 1982 dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila, au Liban.

Le massacre, commis contre les habitants des camps, a duré trois jours, les 16, 17 et 18 septembre, au cours desquels de nombreux martyrs, dont des hommes, des enfants, des femmes et des civils âgés et non armés, principalement des Palestiniens, ont été sauvagement tués.
Le nombre de victimes a été estimé entre 3 500 et 5 000 personnes.

Les « Jeunes », un gang recruté par Elie Hobeika, figure importante des Phalanges, chef du renseignement des Forces libanaises et officier de liaison avec le Mossad, parmi des hommes expulsés des Forces libanaises pour insubordination ou activités criminelles, ont utilisé des armes blanches et automatiques pour liquider les résidents du camp.
Pendant ce temps, l’armée israélienne avait pour mission d’encercler le camp et de l’illuminer la nuit avec des fusées éclairantes. L’armée d’occupation israélienne et ses collaborateurs ont encerclé les camps de Sabra et Chatila.
Ce massacre s’inscrivait dans le cadre de l’exploitation israélienne de la guerre civile au Liban, visant à assassiner le plus grand nombre possible de Palestiniens autochtones et à chasser les autres.
Le 16 décembre 1982, l’Assemblée générale des Nations Unies a condamné le massacre et l’a qualifié de génocide. La commission indépendante, présidée par Seán MacBride, a conclu que les autorités ou les forces d’occupation israéliennes étaient responsables des massacres.
En 1983, la commission d’enquête israélienne Kahan a conclu qu’Ariel Sharon portait une « responsabilité personnelle » dans le massacre. Mais la responsabilité directe d’Israël dans le massacre de Sabra et Chatila, perpétré en collaboration avec la milice libanaise al-Kataeb, dirigée par Bashir Gemayel, a été prouvée.
Il a été démontré que l’ancien Premier ministre israélien Menahem Begin avait approuvé le plan de Sharon d’attaquer les camps de réfugiés palestiniens à Beyrouth. Les documents ont également révélé qu’une réunion de coordination entre des responsables du Kataeb et les commandants israéliens s’était tenue à Beyrouth deux jours après le massacre afin de réfléchir aux moyens de dissimuler l’implication israélienne.
Le parti Kataeb, ou Parti des Phalanges libanaises, disposait d’une milice de 5 000 membres, dont 2 000 à temps plein. À l’époque, le chef du parti Kataeb était Bachir Gemayel, président élu du Liban et chef des Forces libanaises, assassiné le 14 septembre de la même année lors d’une explosion au siège du parti dans le quartier d’Achrafieh à Beyrouth.
Malgré des décennies d’efforts, les tentatives visant à traduire en justice les responsables israéliens et libanais n’ont pas permis d’obtenir une véritable justice pour les victimes.
CAPJPO-Europalestine