Israel Premier Tech, qui représente l’État génocidaire dans les courses cyclistes, est carrément susceptible de disparaître, suite au développement des manifestations de soutien au peuple palestinien, apprend-on à la lecture d’une minutieuse enquête du quotidien Haaretz.

Qu’on en juge :
Pour commencer, l’équipe vient de déclarer forfait pour 3 compétitions programmées en Italie : la coupe Bernocchi le 6 octobre à Legnano, le circuit des Trois Vallées à Varèse le lendemain, et le Gran Piemonte dans cette région du nord du pays le 9 octobre.
Ces décisions font suite au tout récent bannissement d’Israel Premier Tech du Tour de l’Émilie ce samedi, voté la semaine dernière par la municipalité de Bologne.

Mais c’est loin d’être tout :
– la direction d’Israel Premier Tech elle-même, consciente de la colère soulevée par cette équipe représentant les génocidaires, en particulier lors de la dernière « Vuelta » (le Tour d’Espagne) réclame au fondateur et sponsor, le sioniste Canada-Israélien Silvan Adams, un changement de nom et avant tout le retrait de tout sigle et logo portant le nom « Israel » sur les maillots des coureurs.
Pas sûr du tout que cela suffise : « Israel » avait disparu des maillots lors de récentes courses au Canada, ce qui n’a pas empêché des manifestations de protestation.

– L’équipementier Factor, une entreprise basée à Ta¨wan et qui fournit Israel Premier Tech en bicyclettes, ne veut plus en entendre parler. « S’il n’y a pas changement de nom et changement de drapeau, on arrête tout. Et ce ne sont là que des exigences minimales de notre part. Nous avons des responsabilités à exercer vis-à-vis de nos salariés et de nos actionnaires », déclare le directeur de l’entreprise Rob Gitelis au magazine spécialisé Cycling News.
– Au niveau des coureurs, l’atmosphère est au sauve-qui-peut. Le leader de l’équipe Michael Woods prend sa retraite, tandis que son compagnon Matthew Riccitello, à qui l’on doit la meilleure performance d’Israel Premier Tech à ce jour sur le circuit global, à savoir une place de 5ème à la Vuelta, vient de signer chez Décathlon. Son ami Derek Gee, lui, a déchiré son contrat.
Le super-champion Tadej Pogacar, multi-vainqueur du Tour de France, convient que la présence d’Israel Premier Tech dans les pelotons pose un gros problème. « Nous ne faisons pas de déclarations collectives, mais entre nous, nous en parlons beaucoup », déclare-t-il au Cycling News, repris dans Haaretz.
À noter, aussi, le post Instagram du champion belge Wout van Aert : « NON À L’ÉQUIPE D’ISRAËL ! » (retiré quelque temps après son affichage sur ce réseau social).
Et nombreux sont dans le milieu ceux qui constatent l’évidence : « Les Russes ont bien été chassés après l’invasion de l’Ukraine, alors pourquoi ce deux poids, deux mesures ? »
– Tout cela est bien dommage pour l’équipe, car ses performances les plus récentes lui ont permis de revenir automatiquement dans le circuit WorldTour, celui qui comprend les courses les plus prestigieuses (promotion correspondant, par exemple, à une montée en Ligue 1 du championnat de France de football).
– Mais des obstacles de taille supplémentaires s’accumulent : L’île espagnole de la Grande Canarie, prévue pour être l’étape finale de la Vuelta 2026, s’y oppose ouvertement. « La Grande Canarie n’est pas disposée à cautionner le blanchiment d’un génocide par le sport ou tout autre moyen », déclare le Président du Conseil de l’île atlantique, Antonio Moralès. La municipalité de Barcelone, ville-étape du Tour de France 2026, est sur la même longueur d’onde. Idem pour les organisateurs du « O Gran Camino » 2026, une course qui se déroule dans la région espagnole de la Galice.
– Règlementairement, chaque équipe doit fournir à l’Union Cycliste Internationale (UCI) d’ici la mi-octobre son dossier d’enregistrement pour la prochaine saison cycliste, avec notamment la mention de son pays d’origine. Jusqu’à présent, Israel Premier Tech se déclarait, en toute logique, basée au pays de l’apartheid, même si la quasi-totalité de ses coureurs ne sont pas eux-mêmes citoyens israéliens. Que va-t-elle faire maintenant ?
– Le Président de l’UCI est un Français, David Lappartient, également membre du Comité International Olympique. Il n’a jamais moufté sur la présence d’Israël aux J.O. de Paris 2024. Dans une déclaration d’une stupidité confondante, il a cherché à expliquer que « si la Russie a été exclue des J.O. de Paris 2024, c’est parce qu’elle avait attaqué l’Ukraine pendant la ‘trêve olympique’ du mois de février 2022. Autrement dit, Poutine aurait envoyé ses tanks en janvier ou en mars, il n’y aurait pas eu de sanction !
Lappartient sait quand même que cela chauffe. Interrogé la semaine dernière, il défend maintenant l’idée, indique le Haaretz, selon laquelle la marque « Israel » doit être effacée. « On est bien obligés d’être réalistes. On a des problèmes avec plusieurs courses, au moins en Espagne… Trouver une solution devient prioritaire », déclare-t-il, précisant qu’il va prendre l’attache de Silvan Adams.
Source :

CAPJPO-EuroPalestine