Le président états-unien Donald Trump multiplie les déclarations pour obtenir le Prix Nobel de la Paix 2025, dont le lauréat sera annoncé vendredi 10 octobre à Oslo (Norvège).
L’intéressé, qui se vante d’avoir obtenu des « deals » un peu partout dans le monde, est pourtant en premier lieu l’homme qui fournit à Israël toutes les armes nécessaires pour la poursuite du génocide du peuple palestinien.

À ce propos, son appel à Netanyahou pour qu’il arrête, ne serait-ce que pendant quelques jours d’ici à l’annonce d’Oslo, les bombardements de Gaza, n’a même pas fait semblant d’être pris en compte par Netanyahou et sa bande de tueurs.
Au cours des dernières 24 heures, au moins 63 Palestiniens ont ainsi été assassinés dans la bande de Gaza par Israël, dont l’armée affirme qu’elle ne procède qu’à des tirs « défensifs » (sic).
Trump, c’est aussi comme on le sait l’homme qui envoie son aviation bombarder l’Iran, qui assassine des pêcheurs vénézuéliens dans la mer des Caraïbes, et qui a développé une milice fasciste, l’ICE, pour faire la chasse aux immigrés sur le sol national.
Alors, absurde sa prétention ?
Assurément.
Mais cela ne veut pas dire qu’il sera automatiquement privé de la médaille qu’il réclame (et du chèque d’un million d’euros qui va avec) par les cinq membres du Comité Nobel norvégien, choisis par le parlement de leur pays.
L’historique de cette récompense montre en effet qu’elle a été décernée depuis sa création en 1900 à une multitude de personnages peu recommandables.
En 1906, le Prix va au Président et chef de guerre américain Théodore Roosevelt, colonisateur des Philippines dont des centaines de milliers de civils furent massacrés par l’armée états-unienne.
En 2009, le Prix revient à Barack Obama, à peine élu président, alors qu’il va poursuivre comme son prédécesseur la destruction de l’Irak et de l’Afghanistan.
Autre lauréat, l’Américain Henry Kissinger, tristement célèbre pour avoir ordonné une intense campagne de bombardements du Cambodge au début des années 1970, au prix de centaines de milliers de victimes civiles.
N’oublions pas non plus, enfin, le bourreau du peuple palestinien Menahem Begin, dirigeant de la milice Irgoun qui prit une large part à la Nakba en 1948, et eut droit lui aussi à sa médaille trois décennies plus tard.

CAPJPO-EuroPalestine