Depuis lundi matin les médias français, tout comme le président Macron, célèbrent la libération de 20 prisonniers israéliens, sans dire un mot sur la libération des otages palestiniens que l’on peut pourtant voir dans un état lamentable après les tortures subies dans les geôles de l’occupant.
Le quotidien Sud Ouest titrait : «Otages à Gaza : Matan, Gali, Elkana… voici le portrait des 20 Israéliens libérés ce lundi 13 octobre». Libération a écrit : «Libération des 20 otages israéliens encore vivants : découvrez leurs portraits». Le Monde a publié un article intitulé : «Libération des otages israéliens : les images des scènes de liesse à Tel-Aviv». Le Figaro a commenté : «Désorientés, souriants, soulagés… Les premières images des otages israéliens du Hamas libérés ce lundi».
QUELQUES PORTRAITS DE PALESTINIENS LIBÉRÉS, DONT L’ÉTENDUE DE LA SOUFFRANCE EST INDESCRIPTIBLE
La torture jusqu’au bout
Pendant sa détention, les Israéliens lui ont répété à plusieurs reprises que toute sa famille avait été tuée dans une tactique cruelle destinée à le briser mentalement.
Pourtant, alors qu’il montait les escaliers de sa maison à Gaza, il a été accueilli par sa femme qui courait dans ses bras, entouré de ses enfants et de ses parents, tous vivants, attendant et submergés par l’incrédulité et la joie.

Sa mère sachant qu’il a été privé de tout veut lui faire manger du chocolat avant même de l’embrasser

Ali Al-Sais a retrouvé sa fille après 20 ans d’emprisonnement dans les prisons de l’occupation israélienne.

Mohammad Nuwara a été relâché après avoir passé près de 25 ans dans les prisons israéliennes. Arrêté en 2001 à seulement 16 ans, il a été soumis à un interrogatoire brutal et prolongé de 57 jours, malgré son jeune âge, avant d’être condamné la prison à vie par l’occupant.

Après 32 ans dans les prisons israéliennes, les frères palestiniens Abd Al-Jawad et Mohammad Shamasneh, de Jérusalem occupée, ont été exilés en Égypte.

Dans le village de Rabud, au sud d’Hébron, l’armée d’occupation a saisi la maison d’un détenu palestinien libéré lundi, la transformant en avant-poste militaire près avoir expulsé de force ses propriétaires.

Le journaliste palestinien Ahmad Abdul Aal, kidnappé à Gaza, a été libéré après des mois de détention dans les prisons israéliennes. Regardez son état.

Même la BBC a rendu compte de l’état de santé des Palestiniens libérés des prisons israéliennes : maigres, émaciés, pâles, incapables de marcher seuls.
Israël a libéré lundi 1 968 Palestiniens. Parmi eux figuraient 250 condamnés à perpétuité et 1 718 otages de Gaza, enlevés pendant les 2 ans de génocide
Les accords précédents avaient permis la libération de 240 personnes enlevées en novembre 2023 et de 1 777 autres début 2025, portant le nombre total de détenus libérés depuis le début du génocide à 3 985.
Malgré ces libérations, et sachant qu’Israël se livre à de nouvelles arrestations tous les jours, en Cisjordanie, plus de 9 000 Palestiniens demeurent dans les camps de détention israéliens, subissant systématiquement la torture et des traitements inhumains.
Les détenus palestiniens sont victimes de coups, d’électrocution, d’agressions sexuelles, de famine et de privation de médicaments. Nombre d’entre eux ont développé des maladies chroniques et des infections cutanées comme la gale.
Israël détient également les corps de 726 Palestiniens morts, dont 67 enfants.
Des unités spéciales comme Metzada, Nahshon et Keter mènent des raids nocturnes dans les cellules, utilisant des bombes lacrymogènes et des grenades assourdissantes.
Au moins 78 détenus sont morts en détention depuis le début du génocide israélien à Gaza.
Les familles de détenus, notamment en Cisjordanie et à Jérusalem, sont victimes d’intimidations et d’arrestations pour avoir célébré la libération de leurs proches.
Au moins 70 détenus libérés dans le cadre d’accords antérieurs ont ensuite été réincarcérés.
CAPJPO-Europalestine