Abdourahmane Ridouane, président de la mosquée de Pessac (Gironde), vient d’être relaxé par la Cour d’appel de Paris des accusations « d’apologie du terrorisme ». Il était poursuivi pour des publications relatives au génocide à Gaza.
Cette décision infirme le jugement du tribunal correctionnel de Meaux, qui l’avait condamné en première instance à quatre mois de prison avec sursis, assortis de deux ans d’interdiction du territoire français et d’une inscription au fichier des auteurs d’infractions terroristes (FIJAIT).

La Cour d’appel a estimé que ses messages publiés sur les réseaux sociaux ne traduisaient pas une adhésion à une idéologie terroriste. Les avocats d’Abdourahmane Ridouane, Me Lucie Simon et Me Rafik Chekkat, ont salué « une victoire juridique »,dénonçant au passage une procédure « lourde et injustifiée ».
La défense avait plaidé la relaxe, jugeant notamment « disproportionnée » l’inscription de lM. Ridouane au FIJAIT, qui l’aurait placé « au même niveau que les auteurs d’actes terroristes ».
Abdourahmane Ridouane demeure sous le coup d’une procédure administrative : installé en France depuis plus de trente ans, il s’est vu refuser le renouvellement de son titre de séjour et a fait l’objet, en 2024, d’une tentative d’expulsion vers le Niger, restée sans effet faute de laissez-passer consulaire. Après 90 jours passés au centre de rétention du Mesnil-Amelot, il a été libéré en novembre dernier, mais reste aujourd’hui assigné à résidence à Pessac.
Source : BLAST
CAPJPO-EuroPalestine