Le reportage de Hani Mahmoud, l’un des correspondants d’al-Jazeera, publié depuis Gaza-ville à 10h locales (9h heure de Paris) : au moins 91 morts, dont les 18 membres, hommes femmes et enfants d’une seule et même famille.
« L’espoir cède la place au désespoir à Gaza après les attaques israéliennes qui déciment des familles entières

Par Hani Mahmoud
Reportage depuis la ville de Gaza
Ce matin, le bref espoir de calme a fait place au désespoir. Le ciel est sillonné d’avions de chasse, de drones et d’avions de reconnaissance.
La crainte est désormais que les violences de la nuit dernière se prolongent pendant plusieurs jours.
La panique et la peur règnent ici. Gaza vient de vivre l’une de ses nuits les plus meurtrières, et pour beaucoup, ce drame ravive brutalement les souvenirs des premières semaines du génocide, tant par l’intensité que par l’ampleur des destructions causées par les bombardements massifs sur la ville de Gaza.
À ce jour, on dénombre 91 Palestiniens tués, les femmes et les enfants représentant une fois de plus la grande majorité des victimes.
Parmi les 42 personnes tuées dans le centre de Gaza, 18 appartenaient à une même famille… trois générations décimées lors d’une seule attaque contre leur domicile : les enfants, leurs parents et leurs grands-parents.
Ici, à Gaza, dès le début des attaques, les explosions ont résonné toute la nuit, terrorisant des quartiers résidentiels entiers, illuminant le ciel et semant la peur. Les hôpitaux sont débordés. Nous avons vu des couloirs remplis de brancards, de familles en deuil et de rescapés couverts de sang. L’espoir de voir ce cessez-le-feu se prolonger et apporter la paix a fait place au désespoir. Dans un tel état, sa pérennité et sa capacité à se maintenir sont plus que jamais compromises ».

CAPJPO-EuroPalestine


