Des dizaines de personnes ont été tuées lors de nouveaux massacres perpétrés par les Forces de soutien rapide (FSR) pendant leur prise de contrôle de la ville d’El-Fasher, dans la région du Darfour, à l’ouest du Soudan, selon des rapports médicaux et humanitaires.
Le Réseau des médecins du Soudan a qualifié la situation de « véritable génocide », affirmant que les FSR, qui combattent l’armée soudanaise pour le contrôle du pays, ont tué plus de 1 500 personnes en seulement trois jours alors que les civils tentaient de fuir la ville assiégée. « Les massacres dont le monde est témoin aujourd’hui sont la suite de ce qui s’est passé à El-Fasher il y a plus d’un an et demi, lorsque plus de 14 000 civils ont été tués par des bombardements, la famine et des exécutions », a déclaré l’organisation, qualifiant les attaques de « campagne d’extermination délibérée et systématique ».
« Alors que les atrocités commises par les FSR à El-Fasher ont choqué le monde, de plus en plus d’éléments de preuve mettent en évidence des liens secrets entre Israël et ce groupe paramilitaire », affirme QNN.
Une enquête récente de Sudan Transparency a révélé que les services de renseignement israéliens avaient établi des canaux de communication avec le commandant des FSR, Mohamed Hamdan Dagalo (Hemedti), dès 2021.
Le rapport cite un vol secret en mai 2021, lié à un ancien responsable militaire israélien, qui aurait livré du matériel de surveillance sophistiqué à Khartoum après une brève escale de 45 minutes. « Les relations d’Israël au Soudan s’étendaient au-delà des Forces armées soudanaises (FAS) jusqu’au commandant des FSR, Hemedti », indique le rapport. Des chercheurs indépendants ont également identifié des lance-roquettes multiples LAR-160 de fabrication israélienne, apparemment en possession des FSR.
Des experts juridiques affirment que cela fait écho à l’argumentation d’Israël à Gaza, où des hôpitaux, des écoles et des abris sont bombardés sous prétexte qu’il s’agit de « bases du Hamas ».
« Déclarer des quartiers entiers ou des camps comme « zones militaires » est une tentative manifeste de priver les civils de toute protection, une tactique déjà employée à Gaza. », a déclaré Luigi Daniele, maître de conférences en droit international humanitaire à la faculté de droit de Nottingham.
Les organisations de défense des droits humains affirment que le silence international entourant Gaza et le Soudan souligne comment les alliances extérieures et les liens de renseignement protègent les auteurs de ces actes de toute responsabilité. « C’est la reproduction d’un schéma mondial, où la technologie militaire, la couverture politique et la coopération en matière de renseignement franchissent les frontières pour maintenir l’impunité. »
La position stratégique du Soudan sur la mer Rouge offre à Israël à la fois une zone tampon sécuritaire et un avantage géopolitique pour surveiller les routes maritimes et contrer l’influence iranienne ou chinoise. « Le Soudan offre à Israël un point d’entrée dans la Corne de l’Afrique et le Sahel », a déclaré Diallo à QNN.
« En tissant des liens avec le général Burhan et Hemedti, Israël s’assure un levier d’influence sur la faction qui l’emportera, garantissant ainsi ses intérêts indépendamment de l’issue de la situation intérieure au Soudan. »
Source : https://qudsnen.co/how-is-israel-involved-in-sudans-genocide-tracing-the-secret-links-to-the-rsf/
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