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GAZA : embauche massive de mercenaires américains

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UG Solutions, un important sous-traitant de l’armée américaine qui a assuré la sécurité de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), intensifie ses efforts de recrutement en prévision de l’ouverture possible de plusieurs sites de distribution d’aide à Gaza d’ici le mois prochain, selon les informations recueillies par la rédaction du site états-unien Drop Site.

Un ancien officier d’infanterie de l’armée de terre, ayant postulé à un poste d’« agent de sécurité humanitaire international » chez UG Solutions, a confié à Drop Site qu’un responsable de l’entreprise lui avait indiqué, lors d’un entretien d’embauche le 30 octobre, que l’ouverture de 12 à 15 sites était prévue à Gaza et que l’entreprise allait « avoir besoin de beaucoup plus de personnel ». Cet ancien officier s’est confié à Drop Site sous couvert d’anonymat, invoquant des raisons de sécurité.

Bende de Gaza, printemps 2025, aux abords d’un « centre d’aide » américain

L’avenir de Gaza se trouve à un tournant critique suite au vote, cette semaine, du Conseil de sécurité approuvant une résolution parrainée par les États-Unis autorisant le déploiement d’une force internationale de stabilisation à Gaza. Cette force ne serait pas placée sous le commandement de l’ONU, mais sous celui d’un « Conseil de la paix » présidé par le président Donald Trump. Ce comité disposerait de pouvoirs étendus sur Gaza, à commencer par l’autorisation de tirer impunément sur la population palestinienne. Bref, de compléter le génocide de l’armée israélienne, comme on l’a vu au printemps et en été.

Le recours à des sociétés militaires privées pour la distribution « d’aide humanitaire » à Gaza a débuté en mai, lorsque GHF a ouvert quatre sites de distribution à Gaza, gardés par des agents de sécurité, dont beaucoup étaient des vétérans de l’armée américaine recrutés par UG Solutions. Pendant les quatre mois et demi d’activité de GHF à Gaza, plus de 2 600 Palestiniens en quête de nourriture ont été tués et plus de 19 000 blessés par les forces israéliennes ou les agents de sécurité, aux abords des sites de distribution. Ces sites ont été démantelés après l’entrée en vigueur, le 10 octobre, d’un accord de cessez-le-feu négocié par les États-Unis à Gaza.

LE SALAIRE DE LA MORT : 1.000 EUROS PAR JOUR !

Joel Reyes, le responsable d’UG Solutions qui a mené l’entretien téléphonique, a indiqué à l’ancien officier d’infanterie que le déploiement à Gaza était prévu entre début et mi-décembre, pour une durée de 90 jours. Il lui a été précisé que la rémunération serait de 800 dollars par jour pour une « garde statique » et de 1 000 dollars par jour pour une « garde mobile », plus une indemnité journalière de 180 dollars. Interrogé sur la nature du poste, Reyes a indiqué à la recrue qu’il s’agissait « d’assurer la sécurité ».

L’ancien officier de l’armée a déposé sa candidature auprès d’UG Solutions en juin. Patrick Shoaff, ancien béret vert des forces spéciales et directeur du soutien et de l’intégration des missions chez UG Solutions, lui a répondu par courriel fin juillet, confirmant que sa candidature avait progressé dans le processus de recrutement. L’ancien officier n’a plus eu de nouvelles d’UG Solutions jusqu’à l’appel téléphonique de Reyes le 30 octobre. Quatre jours plus tard, il a reçu un courriel d’UG Solutions l’informant qu’il était « présélectionné pour une prochaine opération à l’étranger » dans « un environnement à haut risque » et qu’un deuxième entretien serait programmé.

Lors de ce deuxième entretien, le 4 novembre, un autre responsable d’UG Solutions l’a interrogé plus en détail sur son parcours militaire et ses déploiements, et lui a demandé de donner un exemple de « dilemme éthique » auquel il avait été confronté durant son service, se souvient l’officier. Le responsable d’UG Solutions, dont l’officier a refusé de divulguer le nom, a indiqué qu’en cas d’acceptation, une formation de trois à quatre jours aurait lieu dans un centre de formation à New Bern, en Caroline du Nord. Cette formation porterait notamment sur les « règles d’escalade » et les « opérations d’aide humanitaire », et comprendrait des examens de tir et d’autres cours. 

Mais le 17 novembre, le candidat s’est fait retoquer, sans que l’on sache si ses réponses sur le fameux « dilemme éthique » y étaient pour quelque chose. 

CAPJPO-EuroPalestine

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