L’UNICEF alerte sur le fait qu’Israël tue deux enfants par jour à Gaza, malgré le cessez-le-feu censé mettre fin aux violences. L’agence affirme qu’aucun endroit n’est sûr, que l’aide humanitaire arrive trop lentement et que l’hiver risque d’aggraver encore une crise déjà meurtrière.
S’exprimant à Genève, le porte-parole de l’UNICEF, Ricardo Pires, a déclaré : « Depuis le 11 octobre, date d’entrée en vigueur du cessez-le-feu, au moins 67 enfants ont été tués dans des incidents liés au conflit dans la bande de Gaza. Des dizaines d’autres ont été blessés. »
« Ce ne sont pas de simples statistiques », a-t-il affirmé. Chaque enfant avait une histoire, une famille et un avenir qui lui ont été volés.
Les équipes de l’UNICEF continuent d’être témoins de scènes insoutenables sur le terrain. Des enfants dorment dehors, amputés. D’autres vivent comme des orphelins dans des abris de fortune inondés. Beaucoup tremblent de peur et survivent sans dignité.
M. Pires a déclaré : « Je l’ai constaté moi-même en août. Il n’y a aucun endroit sûr pour eux. Le monde ne peut pas banaliser leurs souffrances. » « L’ONU pourrait faire beaucoup plus si l’aide réellement nécessaire arrivait plus rapidement ».
À l’approche de l’hiver, les risques pour des centaines de milliers d’enfants déplacés continuent de croître. Les enfants n’ont ni chauffage, ni isolation, et trop peu de couvertures. Les infections respiratoires se multiplient. L’eau contaminée propage la diarrhée.
Il a décrit des enfants « escaladant des décombres pieds nus », un rappel quotidien du danger et du dénuement. « Trop d’enfants ont déjà payé le prix fort », a déclaré Pires. « Trop d’autres le paient encore, même sous cessez-le-feu. Le monde leur a promis que cela cesserait et que nous les protégerions. » « Il est temps d’agir en conséquence. »
Source : UNICEF
CAPJPO-Europalestiine
