Trois otages palestiniens de Gaza sont décédés dans des prisons israéliennes, victimes de tortures, de mauvais traitements et d’exécutions sommaires, ont rapporté jeudi la Société des prisonniers palestiniens et la Commission des affaires des détenus.

Il s’agit de Taysir Sababa (60 ans), mort après deux mois de détention, Khamees Ashour (44 ans), mort le lendemain de son arrestation, et Khalil Haniyeh (35 ans), mort après un an de détention.
Ces organisations ont indiqué que ces décès s’ajoutent à la liste croissante des prisonniers morts en détention des suites de tortures, de la famine, de négligences médicales et d’autres formes de mauvais traitement, infligés par Israël.
Plus de 100 détenus sont morts en prison depuis le début du génocide, portant à 321 le nombre total de Palestiniens morts en détention israélienne depuis 1967.
Ces ONG appellent à une action internationale urgente pour enquêter sur ces décès et mettre fin à l’impunité d’Israël.
Mohammad Abu Tair : une « exécution lente »
L’Association des prisonniers palestiniens dénonce l’« exécution lente » de Mohammad Abu Tair, détenu de 75 ans, à la section souterraine de « Rakevet » dans la prison de Ramla, qui équivaut à une exécution lente.

Détenu sans inculpation ni procès, il souffre de problèmes de santé chroniques et a passé plus de 44 ans dans les prisons israéliennes, principalement en détention « administrative », c’est à dire sans inculpation ni accès au moindre dossier le concernant.
L’association souligne que le centre de détention de « Rakevet » est connu pour les tortures qui y sont infligées aux détenus de Gaza depuis le début du génocide.
Abu Tair, ancien député dont la carte d’identité de Jérusalem a été révoquée, fait partie des 3 368 Palestiniens actuellement détenus « administrativement »(chiffres de novembre 2025), parmi lesquels figurent plusieurs parlementaires.
CAPJPO-Eyropalestine


