« Jamais la France ne s’engagera dans la voie du boycott d’un peuple, de ses artistes ou de ses intellectuels« , vient de déclarer le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, alors que la France qui soutient la participation d’Israël à l’Eurovision, a été vent debout pour le boycott des Russes à toutes les compétitions internationales qu’elles soient sportives ou culturelles, depuis le début de la guerre avec l’Ukraine.

On n’oublie pas, non plus, cette directive de septembre 2023 émanant du ministère français des Affaires Étrangères, qui enjoignait tous les théâtres et centres de danse subventionnés par l’État de « suspendre, jusqu’à nouvel ordre », toute collaboration avec les artistes de trois pays africains : Mali, Niger, Burkina Faso.
Barrot a noté que l’Eurovision n’avait pas cédé aux pressions et a souligné le rôle de la France dans cette décision favorable au régime génocidaire israélien. Il a également dénoncé ce qu’il qualifie d’« obscurantisme » de certains partisans du boycott, en citant des exemples d’artistes et d’intellectuels qui pourraient être affectés par des restrictions.
Au lieu de nous parler d’humanisme, des Lumières ou d’obscurantisme, M. Barrot ferait bien de commencer par respecter le droit international et de se plier aux décisions de la CPI et de la CEDH.
Des députés français ont exprimé un point de vue divergent. Abdelkader Lahmar, député du Rhône (Nouveau Front Populaire), a estimé que « la France doit, elle aussi, prendre ses responsabilités. Nous ne pouvons pas cautionner un événement qui déroule le tapis rouge à un État accusé de commettre un génocide. Boycotter l’Eurovision n’est pas un geste symbolique : c’est une position de principe, une affirmation que la culture ne peut pas servir de vitrine à l’impunité. La France doit se retirer du concours ».
Thomas Portes, député LFI de la 3ᵉ circonscription de Seine-Saint-Denis, a partagé cet avis : « L’Eurovision décide de maintenir la présence d’Israël. Les Pays-Bas, l’Irlande et l’Espagne annoncent qu’ils ne participeront pas à l’édition 2026. La France doit quitter à son tour le concours. Il faut boycotter cet événement qui déroule le tapis rouge à un État qui commet un génocide. »
CAPJPO-Europalestine


