Fait intéressant, le classement 2025 ne stigmatise plus seulement l’État israélien, mais également ses citoyens, perçus comme des personnes indésirables dans de nombreux pays, commente i24, la la chaîne israélienne.

Pour la deuxième année consécutive, Israël se retrouve en dernière position du classement mondial des marques-pays (Nation Brands Index – NBI) publié BrandIL. Ce palmarès mesure la perception des nations par l’opinion publique internationale. Le pays enregistre une chute de 6,1 %, la plus importante depuis la création de l’indice il y a vingt ans, se classant loin derrière des pays comme la Russie et la Chine.
Contrairement à l’année précédente, le classement 2025 ne stigmatise plus seulement l’État israélien, mais également ses citoyens. Ces derniers sont désormais considérés comme « directement responsables » de la situation à Gaza et sont perçus comme des personnes indésirables dans de nombreux pays.
La génération Z, notamment dans les pays occidentaux, perçoit Israël comme un symbole colonialiste, toxique et déconnecté des valeurs libérales. La distinction entre la politique gouvernementale et la diversité des opinions de la population israélienne s’est complètement effacée.

Le label « Made in Israel » subit également les conséquences de cette dégradation d’image, s’ajoutant aux témoignages d’un boycott de facto des services et produits israéliens, précise i24. « Les répercussions économiques potentielles sont considérables : baisse de la confiance internationale, impact sur les investissements étrangers, recul du tourisme, dégradation de la notation de crédit et remise en cause de la légitimité d’Israël sur la scène internationale. »
« Le contraste est particulièrement frappant lorsqu’on observe les indicateurs objectifs du pays. Le PIB par habitant, l’espérance de vie et le niveau d’éducation devraient placer Israël dans le top 10 du classement. Dans les faits, le pays se retrouve aux côtés de nations considérées comme l' »arrière-cour » du monde, une position susceptible d’éroder à terme ses accomplissements économiques et technologiques. », conclut la chaîne israélienne.
Quant au journaliste de Haaretz et militant anticolonialiste, Jonathan Pollak, il souligne que les violences perpétrées contre les Palestiniens ne devraient pas être qualifiées de « violences de colons », mais plutôt de violences d’État israéliennes menées par les forces officielles et les milices civiles.
Son article dans le quotidien israélien documente une série d’attaques en Cisjordanie occupée et en Israël, décrivant des actions coordonnées entre colons israéliens, civils armés et militaires.

Parmi les cas cités figure le meurtre d’Amar Hamayel, 13 ans, dans le village de Kafr Malik. Selon des témoins, des soldats israéliens lui ont tiré dans le dos et ont empêché les secours de lui parvenir pendant des heures. Deux jours plus tard, plus de 100 Israéliens auraient attaqué le village, incendiant des maisons et commettant des actes de vandalisme. Les forces israéliennes auraient tué trois habitants qui tentaient de défendre le village.
CAPJPO-Europalestine


