Georges Abdallah : l’Etat français se moque de la justice
Nouveau renvoi au 11 avril, concernant la demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah, emprisonné depuis 28 ans en France.
Nouveau renvoi au 11 avril, concernant la demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah, emprisonné depuis 28 ans en France.
A l’initiative, notamment, de la députée Nicole Kiil-Nielsen (EELV), le Parlement européen vient de décider la création d’une mission d’enquête sur la mort du détenu palestinien Arafat Jaradat, décédé dans une prison israélienne après quatre jours de torture.
Ce vendredi 22 mars, des Palestiniens vivant en France, observeront, dans les locaux de la Croix Rouge à Paris, une grève de la faim en soutien aux huit prisonniers palestiniens en grève de la faim et dans un état critique. A cette occasion, un appel à rassemblement est lancé le même jour. Il s’agit de briser le silence qui entoure la situation des prisonniers politiques palestiniens !
Ils sont allés à une douzaine de militants déambuler dans les magasins, ce samedi, pour alerter les clients sur la situation des prisonniers palestiniens, sur leur grève de la faim et la torture que leur fait subir Israël. Enchaïnés, yeux bandés ou privés de parole, comme les prisonniers politiques palestiniens dont nos médias se gardent de parler, ils ont distribué des milliers de tracts à un public qui a ainsi découvert cette terrible réalité de l’occupation israélienne.
Samer Issawi qui poursuit depuis des mois sa grève de la faim, vient de refuser d’absorber également tout liquide, informe son avocat, qui l’a trouvé pieds et poings liés à son lit dans l’infirmerie de la prison, tandis que ses geôliers festoyaient autour de son lit pour le narguer et le faire craquer.
Israël croit pouvoir démoraliser les prisonniers palestiniens en grève de la faim, en jouant le pourrissement, et en multipliant les arrestations, mais les prisons israéliennes sont une bombe a retardement. Le courage des prisonniers et de leurs soutiens, dévoile chaque jour davantage la barbarie de l’occupant, son sadisme, l’arbitraire et la torture. Israël voit ainsi les sommes faramineuses qu’il dépense pour essayer de redorer son blason, anéanties par ce que nous révèle la lutte des prisonniers palestiniens pour la dignité et la liberté.
La journée s’annonce « chaude » en Palestine, où les consignes de manifestations se sont répandues par mail, téléphone dans toutes les villes, la colère étant loin d’avoir disparu après la mort d’Arafat Jaradat, d’autant que Samir et Ayman, en grève de la faim depuis des mois n’ont pas été libérés, et qu’Israël vient d’arrêter une vingtaine de membres du Hamas, dont 3 députés.
Il est désormais établi, après l’autopsie d’Arafat Jaradat, que ce prisonnier de 30 ans, père de 2 enfants et dont la femme est enceinte d’un 3ème, est mort samedi des suites des coups et tortures que lui ont fait subir pendant 5 jours ses tortionnaires israéliens. C’est le deuxième prisonnier palestinien qui décède en prison depuis le début de cette année, tandis que d’autres, en grève de la faim sont en train de mourir. Le colère monte en Palestine.
« La mobilisation en faveur des Palestiniens détenus par Israël s’est encore intensifiée, vendredi 22 février. Des milliers de personnes ont manifesté à travers la Cisjordanie et à Jérusalem, en solidarité notamment avec quatre détenus en grève de la faim. Les manifestants et l’armée israélienne se sont affrontés dans plusieurs villes. », rapporte Le Monde
Un tribunal a condamné aujourd’hui Samer Issawi à 8 mois de prison, et comme il y est depuis le 7 juillet, cela voudrait dire une libération le 6 mars.
Mais rien n’est encore sûr et le comité militaire peut de son côté « sur la base d’informations secrètes » exiger qu’il purge le reste de sa peine (20 ans !).
Samer Issawi poursuit sa grève de la faim, vient d’indiquer sa soeur Shirin.