Avis à Macron et à toutes les crapules médiatiques et politiques qui l’accompagnent : 7 chercheurs renommés pour leurs travaux sur les génocides, interrogés par le quotidien néerlandais NRC, sont unanimes à considérer que les actions israéliennes contre le peuple palestinien constituent un génocide. Et selon eux, la quasi-totalité de leurs collègues dans le monde entier sont du même avis.

Les 7 chercheurs sont originaires d’Israël, des Pays-Bas, des États-Unis, du Royaume-Uni, d’Australie, de Croatie et du Canada.
Il s’agit des personnes suivantes :
Shmuel Lederman : chercheur israélien à l’Open University of Israel
Anthony Dirk Moses : professeur australien à la City University of New York et rédacteur en chef du Journal of Genocide Research
Melanie O’Brien : avocate australienne, chercheuse à l’Université d’Australie-Occidentale et présidente de l’Association internationale des spécialistes du génocide
Raz Segal : chercheur sur le génocide israélien à l’Université de Stockton, dans le New Jersey, aux États-Unis
Martin Shaw : professeur britannique à l’Institut Barcelona d’Estudis Internacionals, professeur émérite à l’Université du Sussex et auteur de l’ouvrage « What Is Genocide? »
Ugur Umit Ungor : Professeur néerlandais à l’Université d’Amsterdam et à l’Institut d’études sur la guerre, l’Holocauste et le génocide (NIOD)
Iva Vukusic : Chercheuse croate sur le génocide à l’Université d’Utrecht
« Puis-je citer quelqu’un dont je respecte le travail et qui ne pense pas qu’il s’agisse d’un génocide ? Non, il n’existe aucun contre-argument prenant en compte toutes les preuves », a déclaré le chercheur israélien Raz Segal au NRC.
Le professeur Ugur Umit Ungor, de l’Université d’Amsterdam et de l’Institut d’études sur la guerre, l’Holocauste et le génocide du NIOD, a déclaré que s’il existe certainement des chercheurs qui affirment qu’il ne s’agit pas d’un génocide, « je ne les connais pas ».
Son Institut a en outre examiné 25 articles universitaires récents publiés dans le Journal of Genocide Research, la principale revue du domaine, et a constaté que « les huit universitaires du domaine des études sur le génocide constatent un génocide ou au moins une violence génocidaire à Gaza ».
L’inaction d’Israël suite à la décision provisoire de la Cour internationale de justice (CIJ) de janvier 2024 a été un facteur décisif pour amener de nombreux chercheurs à conclure que sa conduite à Gaza constituait un génocide, rapporte le NRC.
Cette décision juridiquement contraignante ordonnait à Israël de prendre des mesures immédiates pour prévenir le génocide en autorisant l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza et en mettant fin à son discours déshumanisant incitant à l’extermination des Palestiniens.
Ainsi, le Professeur Shmuel Lederman, qui s’était dans un premier temps opposé à l’utilisation de la qualification de génocide, a changé d’avis après le rejet de la décision de la CIJ par le Premier ministre Benjamin Netanyahou, le maintien de la fermeture des points de passage terrestres vers Gaza, et la publication d’une lettre de 99 professionnels de santé américains affirmant que le nombre de morts à Gaza dépassait les 100 000. Lederman est à présent convaincu que les actions d’Israël constituent manifestement un génocide.
Pour tous les chercheurs interrogés par le NRC, ce qui a finalement influencé leur évaluation était une vision holistique de la situation, l’ensemble des actes commis et la somme de tous les crimes de guerre considérés ensemble.
Les chercheurs ont également réfuté les affirmations, dans l’espace public occidental, selon lesquelles la campagne militaire israélienne viserait uniquement à vaincre le Hamas, qu’il n’existe aucun plan explicite d’annihilation de la population, que la totalité de la population de Gaza n’a pas été tuée, que la situation est différente de la Shoah ou qu’une décision de justice n’a pas encore été rendue.
Ils font valoir que ces « arguments » reflètent des incompréhensions fondamentales quant à la définition du génocide en droit international.
La Convention sur le génocide est un traité visant à prévenir et à punir le génocide, plutôt qu’à attendre qu’il se produise pleinement. Le traité fait également référence à la destruction partielle ou totale d’un groupe, et non pas uniquement à son éradication totale. Par exemple, le massacre de 8 000 Bosniaques à Srebrenica en 1995 est légalement reconnu comme un génocide, bien que d’une ampleur moindre que le judéocide nazi.
CAPJPO-EuroPalestine