On vient de l’apprendre ! La professeure de physique-chimie du lycée Janot-Curie de Sens (Yonne), suspendue depuis le mois de mars après avoir permis dans sa classe une minute de silence pour les victimes de Gaza, a été réintégrée dans ses fonctions, mais elle est sanctionnée quand même !
Le « blâme » signifié à l’enseignante est la sanction la moins élevée dans l’échelle répressive de l’Éducation Nationale, qui peut aller jusqu’à la révocation.
Ça n’en reste pas moins une sanction, d’autant plus qu’elle est assortie de menaces explicites de la part de la rectrice de l’Académie de Dijon (dont le lycée de Sens dépend), comme on peut le lire ci-dessous :

« Je vous rappelle que vous devez adopter le comportement exemplaire et irréprochable que l’éducation nationale est en droit d’attendre de ses professeurs. Je vous invite donc à vous ressaisir et je vous informe que tout nouveau rapport mettant en cause votre comportement entrainera une sanction disciplinaire plus grave. »
Pas question de se laisser faire ! Après les fortes mobilisations contre un système complice du génocide israélien en cours en Palestine, un appel à la grève et une manifestation le mardi 17 juin sont d’ores et déjà actés.

Parallèlement, la victime de cette sanction inique, qui a pris l’attache de son avocate, va bien entendu faire recours contre le blâme.
CAPJPO-EuroPalestine