Israël a libéré lundi le journaliste palestinien Alaa Rimawi, maintenu en « détention administrative » depuis novembre 2023 sans procès ni inculpation. On voit dans quel état :

Mais chaque fois qu’Israël libère une prisonnier palestinien, il en arrête au moins 3 autres
L’infirmière Tasnim, fille du Dr Marwan Al-Hams, ancien directeur des hôpitaux de campagne de Gaza, a été enlevée la semaine dernière par une unité d’infiltration israélienne sur son lieu de travail dans un centre de santé de Khan Younès, au sud de Gaza.

Son père, le Dr Al-Hams avait également été enlevé par des unités militaires israéliennes d’infiltration en juillet et souffre actuellement d’une blessure par balle à la jambe. Les autorités israéliennes l’empêchent de rencontrer ses avocats.
Le tribunal d’occupation israélien reporte sa décision concernant la libération du détenu palestinien Mahmoud Abu Al-Talal de Jénine, atteint d’un cancer.

La Commission des affaires des prisonniers palestiniens a déclaré que les forces d’occupation avaient arrêté au moins 40 prisonniers libérés dans le cadre du dernier accord d’échange conclu en janvier et février de cette année.
Elle ajoute que 16 anciens prisonniers, dont trois femmes, sont toujours en détention.
Selon la Commission, la plupart des personnes détenues ont été placées en détention « administrative », sans inculpation ni date de sortie. Parmi elles, figure Wael al-Jaghoub, originaire de Naplouse, qui avait déjà passé 23 ans dans les prisons israéliennes.
La Commission a souligné que cette escalade reflète une politique systématique et une violation flagrante de l’accord, envoyant un message clair à tous les prisonniers libérés : ils demeurent constamment pris pour cible et persécutés par les autorités d’occupation.
Ce mardi, on va beaucoup entendre parler des 48 otages israéliens vivants et morts — personne ne dira qu’ils ont été tués par Israël et que ceux qui ne l’ont pas encore été sont en danger chaque minute de mourir sous les bombardements israéliens.
Mais qui va nous parler des 11.000 hommes, femmes et enfants palestiniens qui croupissent dans les prisons de l’occupant, privés de nourriture, de soins, de visites, souvent torturés (70 sont morts sous la torture), et détenus en toute illégalité puisqu’une puissance occupante n’a pas le droit, en vertu des Conventions de Genève, de transférer tout ou partie de la population occupée sur son territoire ?

CAPJPO-Europalestine