Le procès de Jo Morlighem, un enseignant grenoblois poursuivi pour avoir dénoncé la collusion d’un politicien local avec les génocidaires, n’a pas duré plus de 5 minutes jeudi au Tribunal Judiciaire de la ville.

La procédure visant ce militant a en effet été tellement bâclée qu’il manquait plusieurs pièces permettant aux juges d’apprécier l’affaire, notamment les procès-verbaux censés justifier la garde à vue et la perquisition opérées par la police en septembre dernier.
Le Tribunal, constatant cette carence du parquet, a donc renvoyé l’audience au 13 ja nier prochain.

Jo Morlighem avait collé des affiches sous forme d’un montage reprenant, d’une part, une photo de l’ex-dirigeant du CRIF local Hervé Gerbi serrant la main d’un militaire de l’armée génocidaire, et d’autre part la photo historique de la rencontre de Pétain avec Hitler en 1940. Le tout accompagné de la légende : « Il y a des poignées de main qui ne s’oublient pas ».
Il est poursuivi pour « injure publique à raison de l’appartenance ou non appartenance à une race, nation, ethnie, etc », alors que rien n’autorise évidemment une pareille qualification des faits.
CAPJPO-EuroPalestine


