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USA : MINE DE RIEN, LE MOUVEMENT ANTI-GUERRE PREND DE L’AMPLEUR

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5 décembre – Le mouvement d’opposition à la guerre annoncée de George Bush et de son cartel pétrolier contre l’Irak, est en train de se structurer sérieusement aux Etats-Unis, selon les résultats d’une enquête publiée dans le Washington Post.


Des anciens de la lutte contre la guerre du Vietnam à la grande confédération syndicale AFL-CIO en passant par le Conseil National des Eglises, de nouvelles initiatives contre la folie guerrière du gouvernement sont désormais annoncées chaque jour, rapporte dans son enquête le journaliste du Washington Post Evelyn Nieves.

Après les grandes manifestations de Washington et San Francisco le 26 octobre dernier, on devrait en avoir des signes supplémentaires le 10 décembre, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits de l’Homme, avec des centaines d’événéments annoncés dans tout le pays, ajoute le journal.

Ben Cohen, le populaire fondateur de la chaîne de crèmes glacées alternative Ben & Jerry, a par exemple annoncé publiquement qu’il ferait une action de désobéissance civile, et se laisserait volontairement arrêter par la police.

« Je n’ai jamais fait de désobéissance civile. Mais si un pays étranger s’avisait, disons, de nous faire une petite guerre préventive, de bombarder mes compatriotes, de tuer des gens sous prétexte qu’ils pensent que nous allons les tuer, nous parlerions de crimes de guerre. Me laisser arrêter par la police est donc à mon avis la chose la plus utile que je puisse faire pour faire savoir que le gouvernement de Bush fait fausse route », déclare-t-il.

Du côté des « bataillons lourds », la mobilisation avance aussi, selon le Washington Post. Les 36 organisations protestantes et orthodoxes du Conseil National des Eglises, qui revendiquent 50 millions de membres, ont pris position contre la guerre, tout comme la Conférence nationale de l’épiscopat catholique au nom de ses 65 millions de fidèles.

De même, le président de l’AFL-CIO, la confédération regroupant 13 millions d’adhérents, a pris position, tout comme des centaines de milliers de syndiqués à titre individuel, qui ont signé une pétition. Ce nombre devrait rapidement augmenter avec la tenue d’une grande conférence d’organisation, le 18 décembre à New York.

Pourtant, les bureaucraties syndicales américaines traînent derrière elles une longue réputation d’esprit « patriotard », et elles furent dans le passé de fermes soutiens des entreprises guerrières des Etats-Unis, pendant le conflit du Vietnam, notamment. « Mais les choses ont changé . Nos gens redoutent les conséquences éconiomiques de la guerre, ils pensent aussi que ce sont leurs filles et leurs fils qui vont être mobilisés et qui pourraient mourir pour rien », commente Bob Muehlenkamp, ancien patron du syndicats des Teamsters, les chauffeurs routiers américains.

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