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ON PEUT EMPECHER LA GUERRE ; NOUVEAU REVERS DE BUSH, EN TURQUIE CETTE FOIS

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2 mars – Déjouant les affirmations de la propagande américaine, et les pronostics des fatalistes, le parlement turc a infligé samedi soir une défaite cuisante, quand bien même elle n’a évidemment rien de définitif, aux plans de guerre de l’administration Bush.


Les députés turcs ont en effet rejeté une motion, présentée par le gouvernement, et donnant le feu vert à l’arrivée, sur le sol turc, de dizaines de milliers de soldats américains, afin de pouvoir plus facilement attaquer l’Irak par sa frontière nord.

L’annonce du vote des députés turcs, qui intervenait alors que dans le même temps plus de 50.000 personnes manifestaient contre la guerre dans les rues d’Ankara, a pris par surprise les arrogants de Washington, qui étaient convaincus que leurs manœuvres de corruption et d’intimidation de la Turquie allaient produire l’effet escompté.

Dans une dépêche de Washington, un correspondant de l’Agence France Presse (AFP) raconte ainsi que le vote turc –264 députés seulement ont donné leur feu vert à l’armée U.S., sur un total de 550 élus- a plongé les officiels américains « dans la consternation ».

Le Département d’Etat (ministère américain des Affaires étrangères) avait préparé un communiqué de presse triomphaliste, saluant « la courageuse décision de nos amis turcs » : il a dû le retirer en catastrophe, pour déclarer, en langue de bois, que « le gouvernement américain se livre à une évaluation de la signification du vote intervenu à Ankara ». Dans le même temps, le porte-parole de George Bush, l’Israélo-Américain Ari Fleischer, perdait de son sang froid, et s’en prenait publiquement à la presse, y compris américaine, qu’il accusait de ne pas reproduire assez fidèlement son baratin.

De fait, l’opposition mondiale des peuples à la guerre (en Turquie, un sondage fait état de 94% de la population hostile à l’attaque contre l’Irak) est bien capable de produire des effets sur leurs propres dirigeants, et les amener à y réfléchir à deux fois, malgré les pressions énormes exercées par l’hyperpuissance américaine (politiques, économiques, militaires ou encore policières, comme l’a révélé dimanche la presse britannique, indiquant que les lignes de téléphone et les emails des diplomates des pays membres du Conseil de Sécurité des Nations-Unies étaient espionnés par les agences américaines).

Mais en Turquie comme en France ou ailleurs dans le monde, la mobilisation pour la paix ne doit pas connaître un instant de relâchement dans les jours qui viennent. Des tentatives sont par exemple d’ores et déjà en cours pour provoquer un nouveau vote du parlement turc, favorable à Bush cette fois.

Comme le déclarait vendredi soir, au meeting CAPJPO à la Sorbonne (Paris) le militant anti-guerre irakien Subhi Toma : « Mes amis, quand on voit l’immense armada rassemblée aux portes de mon pays, on peut bien sûr s’interroger sur les chances du camp de la paix. Celles-ci sont peut-être de 5% seulement : mais nous n’avons pas le droit de ne pas nous en saisir, et de baisser les bras. Alors, chacun à son poste contre la guerre », a-t-il dit aux participants réunis dans l’amphithéâtre Richelieu de la vieille université.

S’agissant des Parisiens, le prochain rendez-vous central est fixé au mercredi 5 mars, à 18 H à la gare RER Luxembourg (Boulevard Saint-Michel, jardin du Luxembourg), dans le cadre d’une journée mondiale pour la paix. Mais d’ici là, bien d’autres initiatives plus locales ont et vont avoir lieu (nous en rendrons compte –partiellement, car le mouvement de la paix se développe de manière largement décentralisée et autonome- dans une prochaine dépêche sur ce site).

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