11 mars – La situation du « caniche » Tony Blair est devenue semble-t-il si difficile, mardi, que le va-t-en guerre américain Donald Rumsfeld, ministre de la Défense, a publiquement évoqué un lâchage officiel de la part de son allié britannique.
Interrogé sur un éventuel refus du Parlement britannique d’autoriser Blair à faire la guerre, Rumsfeld a ainsi répondu, en conférence de presse : « Ce qui sera finalement décidé, à Londres », en fonction de ce qu’il adviendra des résolutions de l’ONU, « n’est pas clair ».
« Si les Britanniques ne pouvaient pas participer (à la guerre, NDR), il y a des moyens pour contourner les choses, et ils ne seraient finalement pas impliqués », a-t-il ajouté.
A la différence de Bush, Blair n’a en effet pas déclaré à ce jour qu’il était prêt à se passer de l’aval du Conseil de Sécurité des Nations-Unies pour attaquer l’Irak.
Or, les perspectives d’obtenir un blanc-seing de celui-ci étaient très hypothétiques mardi. D’abord parce que la France et la Russie ont dit qu’elles exerceraient leur droit de veto sur « toute résolution prévoyant le recours automatique à la force ». Ensuite, parce que les pays du Conseil de Sécurité qualifiés « d’indécis » par les médias restent tout aussi « indécis » : le Pakistan, notamment, a d’ores et déjà dit qu’il s’abstiendrait si les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Espagne persistent à vouloir présenter leur résolution de guerre.
Tout cela n’empêche évidemment pas Américains et Britanniques de peaufiner leur attaque, notamment en multipliant d’ores et déjà les bombardements aériens dans le nord et dans le sud de l’Irak.
