12 septembre – La liberté de la presse n’est pas un vain mot dans la « seule démocratie du Moyen-Orient ». On peut ainsi, sans craindre les foudres de la loi, y lancer publiquement des appels au meurtre, celui du Président de l’Autorité Palestinienne Yasser Arafat dans le cas présent.
Témoin, cet éditorial courageusement anonyme du Jerusalem Post, publié le 10 septembre, 24 heures avant l’annonce officielle, par le gouvernement israélien, de sa décision de « bannir » (sic) le dirigeant palestinien.
Rappelons que le Jerusalem Post n’est pas une feuille de chou extrémiste dans le paysage médiatique israélien. Fondé il y a 70 ans, ce journal de langue anglaise fait aujourd’hui partie d’un grand groupe de médias international, qui publie également le Daily Telegraph britannique, par exemple.
Voici quelques extraits de l’appel au meurtre.
« Assez !
Le monde ne nous viendra pas en aide, alors aidons-nous nous-mêmes. Nous devons tuer autant de leaders du Hamas et du Djihad Islamique que nous pouvons, aussi vite que possible, tout en minimisant les dommages collatéraux. Mais ces dommages ne doivent pas nous arrêter. Et nous devons tuer Yasser Arafat, car le monde ne nous laisse pas d’autre choix »
(…)
« Si seulement trois pays, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne, voulaient bien s’aligner sur les Etats-Unis dans le boycottage total d’Arafat, la situation serait différente. (…). Mais un tel boycott ne se produira pas »
L’ensemble de cette prose nauséabonde est consultable sur le site du Jerusalem Post, http://www.jpost.com
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Par ailleurs, saluons l’initiative de militants parisiens (de la CCIPPP, du DAL et d’autres accourus grâce à internet) qui ont manifesté jeudi soir leur émotion, devant le siège du ministère des Affaires étrangères, après l’annonce des plans israéliens d’assassinat d’Arafat.
