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LES REFUZNIKS SONT DES « CRIMINELS IDEOLOGIQUES DE LA PIRE ESPECE », SELON LE PROCUREUR MILITAIRE ISRAELIEN

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24 décembre – Les jeunes Israéliens qui refusent de servir dans l’armée parce qu’ils ne veulent pas servir une armée d’occupation sont des « criminels idéologiques de la pire espèce », a tonné mardi le procureur du tribunal militaire de Jaffa, qui devait prononcer sa sentence à l’encontre des cinq refuzniks Matan Kaminer, Haggai Matar, Noam Bahat, Adam Maor et Shimri Tzimeret.


Contrairement à ce qu’avait prévu le tribunal militaire, le verdict n’a pas été rendu mardi, mais seulement mis en délibéré, pour plusieurs jours.

De fait, l’audience a été particulièrement houleuse, grâce notamment à la vigueur de la réaction des accusés, de leur avocat, et de tous les militants pacifistes venus les soutenir.

Les juges ont déclaré que la peine serait « exemplaire », et qu’ils useraient de la force et de la menace afin que le mouvement refuznik ne fasse pas tache d’huile. Effectivement, leur a répliqué l’avocat des jeunes, M° Dov Khnin, l’establishment militaire peut nourrir quelques craintes, tant le comportement de l’armée israélienne entraîne un dégoût croissant dans la jeunesse du pays. Un sondage (ce n’est certes qu’un sondage, à prendre pour ce qu’il est), vient par exemple de révéler que 30% des jeunes Israéliens juifs considéraient le refus de servir sous les drapeaux comme un acte légitime.

Quant aux menaces de faire abjurer les refuzniks, afin de les contraindre à porter l’uniforme, M° Khnin n’a pas hésité à comparer les juges militaires à ceux de la moyen-âgeuse Inquisition, dans l’Espagne catholique du XVème siècle.

Les refuzniks, qui sont derrière les barreaux depuis onze mois minimum, risquent jusqu’à trois ans de prison. Bien plus que les peines symboliques prononcées dans les cas rarissimes où l’armée israélienne a accepté de juger des soldats coupables de crimes particulièrement odieux et flagrants contre des Palestiniens (comme le lynchage l’an dernier, d’un adolescent de Ramallah par 4 gardes-frontières).

LE RASSEMBLEMENT DE PROTESTATION A PARIS

Le rassemblement de protestation à proximité de l’ambassade d’Israël, lundi soir à Paris, s’est bien passé. Entre 130 et 150 personnes ont scandé des slogans, beaucoup munies de pancartes, et nous ne sommes pas passés inaperçus, étant donné la foule des passants à cet endroit. Foule en train de faire ses achats de Noël, mais pas nécessairement indifférente à ce rassemblement sortant de l’ordinaire sur les Champs-Elysées. D’autant que le thème : soutien aux refuzniks israéliens emprisonnés, était en lui-même interpellant. Beaucoup s’avançaient pour
mieux lire les pancartes, les textes des refuzniks, assez étonnés de constater que l’on pouvait défendre les droits des Palestiniens et des Israéliens en même temps. Par la même occasion, ils découvraient qu’il y a bel et bien des Israeliens qui sont contre l’occupation et qui préfèrent même aller en prison plutôt que d’obéir à des ordres illégaux et immoraux.

Pas d’incidents : un gros détachement policier était là pour assurer notre protection (une fois n’est pas
coutume). Chaque représentant d’association a pris la parole au mégaphone.
Des photos du rassemblement sont disponibles à la fois sur le site
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=12969

Nous avons eu plusieurs annonces médias, dont à notre connaissance France Culture (Véronique Nahoum-Grappe dans l’émission de Nicolas Demorand, à 7 h 15), France Inter, Radio Orient, Radio Beur FM.

Une délégation de trois représentants d’associations, composée de Richard Wagman (UJFP), Viviane Cohen (Femmes en Noir, SICO) et Nicolas Shahshahani (CAPJPO) a par ailleurs été reçue mercredi midi par l’ambassadeur d’Israël en France, Nissim Zvili. Nous avons donc eu l’occasion d’exprimer directement à ce diplomate la réprobation de l’ensemble de nos associations et, au-delà de celles-ci, de larges secteurs de l’opinion publique, quant à la politique criminelle de l’Etat israélien, vis-à-vis des objecteurs de conscience, et plus généralement quant à la poursuite de l’occupation des territoires palestiniens.
Nous lui avons également dit qu’en France comme ailleurs en Europe, les citoyens épris de justice continueraient d’exiger l’application du droit. Nissim Zvili a dit qu’il transmettrait à sa hiérarchie, et l’entretien, d’une dizaine de minutes, a pris fin.

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