6 février – AbdelFattah Abu Srour, directeur du centre culturel d’Aïda, qui permet aux enfants de ce camp de réfugiés d’exprimer leur souffrance au travers d’activités artistiques et notamment du théâtre, nous appelle au secours.
Depuis plusieurs jours, le camp est assiégé par l’armée israélienne, qui a tué deux personnes, blessé grièvement un jeune homme ce matin, arrêté 11 jeunes et démoli plusieurs maisons.
« Durant la nuit, à 3:30 ce matin, le plus puissante armée d’occupation au Moyen Orient a à nouveau attaqué le camp Aida. L’armée d’occupation a arrêté onze jeunes, et a tiré sur un douzième: Ammar Jamal Abu Hammad, 21 ans, qui est dans un état critique. L’armée a pris le corps de blessé, et selon les dernières nouvelles que nous avons eues, il est dans en service de soins intensifs dans un hôpital israélien. Il n’y a pas eu d’échange de feu.
Sans sommeil en Palestine, je vous souhaite un très long repos, et un profond sommeil… O, nouveau monde de justice.. »
Mardi dernier, AbdelFattah nous écrivait : « Il y a quelques minutes que l’armée « héroique » d’Israël a quitté le camp après avoir implanté des charges explosives et avoir fait sauter l’intérieur de la maison de Mohammad AbuOdah. L’invasion du camp a duré environ 5 heures, durant lesquelles le camp s’est transformé en champ de bataille, avec tirs de balles, gaz lacrymogènes et bombes sonores. Selon l’armée, quatre soldats ont été blessés et Mohammad Abu-Odah a été tué après un échange de feu.
Deux soldats ont été postés juste devant la maison de mes parents, derrière le centre. Un des soldats a poussé la porte externe de la maison avec le pied, et Kanan, mon fils de 4 ans, qui était en train de jouer devant la maison, a couru en pleurant effrayé. J’ai dis au soldat: doucement, vous auriez pu frapper, et je vous aurais ouvert la porte. Vous n’avez pas besoin de cogner avec vos bottes. J’ai ouvert l’autre côté de la porte, et je suis rentré dans la maison tandis que deux soldats restaient dans la rue en face. Kanan s’est calmé, et il me demandait : Quand vont-ils partir ? Puis il a dit : « ce soldat est un animal, c’est un chien. Il n’écoute pas sa femme et il n’écoute pas sa mère, parce qu’il frappe la porte par ses bottes. Cela ne se fait pas de pousser la porte avec les bottes. »
Avant de démolir la maison, les soldats ont ordonné aux familles avoisinante et la famille de Mohammad de quitter leurs maisons. La plupart sont venues dan dans notre maison.
Après avoir démoli la maison, ils sont partis. La mère, la femme de Mohammad qui est enceinte, et son frère aîné qui est diabétique ont été transportés à l’hôpital.
Encore une fois, l’armée a quitté le camp, laissant destruction, des nuages de fumée de la maison détruite, des larmes et de la misère. Deux petits garçons et deux filles sont devenus orphelins aujourd’hui, et l’embryon dans le ventre de sa mère a failli perdre la vie lorsque les soldats ont frappé la femme de Mohammad. Il ne verra jamais son père, sauf peut-être sur un poster le glorifiant comme martyr luttant pour la liberté de son peuple… »
Abdelfattah Abu-Srour
« Le temps la-bas (en Palestine) ne transporte pas les enfants de l’enfance a la vieillesse mais, d’un bond, des leur premier choc avec l’ennemi, il en fait des hommes » Mahmoud Darwich
Résister avec de la beauté, de la culture et de l’art à la laideur de l’occupation et à sa violence imposée à nos enfants
Alrowwad Cultural and Theatre Training Centre
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