3 mars – Sur ordre de l’armée, les bulldozers ont repris leur travail de construction du mur, mardi dans la zone d’At-Tira, 48 heures à peine après une injonction de surseoir lancée par la Cour Suprême de l’Etat d’Israël, et alors que la répression de manifestants pacifiques contre le mur a fait un quatrième mort dans la population palestinienne de la région concernée, au nord de Jérusalem.
Dans un communiqué publié mercredi, l’International Solidarity Movement, dont les militants tentent de porter assistance, sur le terrain, au peuple palestinien, annonce la mort de Mohamed Saleh Bedwan, lâchement abattu par l’armée israélienne alors qu’il participait jeudi dernier à une manifestation contre le mur à Biddu, au nord de Jérusalem.
C’est le quatrième mort de cette manifestation pacifique, au cours de laquelle plusieurs dizaines d’autres personnes, dont des pacifistes israéliens, ont également été blessés par les tirs des soldats « les plus éthiques du monde ».
Agé de 21 ans, Mohamed Saleh Bedwan avait été transporté à l’hôpital de Ramallah, où il avait été admis en réanimation, avant que son décès ne soit prononcé, mercredi.
La répression de la manifestation pacifique de Biddu avait conduit une municipalité israélienne proche de la « Ligne Verte », à se joindre à une action en justice de la municipalité de Biddu, et de 7 autres villages palestiniens directement touchés par le Mur (le projet prévoit l’établissement d’un bantustan encerclant entièrement 30.000 Palestiniens). C’est sans doute ce qui a conduit la Cour Suprême israélienne à ordonner, dimanche, une timide suspension des travaux d’une durée de sept jours.
Mais comme le village d’At Tira, pareillement concerné pourtant, n’est pas explicitement inclus dans le périmètre de l’arrêt de la Cour Suprême, l’armée y a dépêché dès mardi ses bulldozers.
Et il se trouve encore, en France, des gens qui veulent organiser de scandaleuses soirées pour récolter de l’argent au profit de cette armée d’occupation.
