Une ONG grecque a dénoncé mardi « le soutien » au parti grec d’extrême droite Laos, souvent accusé d’antisémitisme, apporté selon elle par l’Alliance pour l’Europe des Nations, groupement de partis européens de la droite souverainiste qui compte le Likoud israélien parmi ses observateurs, a rapporté mardi l’Agence France Presse.
L’Observatoire grec des accords d’Helsinki a lancé cette dénonciation en vue des élections européennes du 13 juin prochain, accusant, dans un communiqué, le Laos de prêcher « l’antisémitisme plus que tout autre parti ne l’a jamais fait en Grèce ».
L’Observatoire de défense des droits de l’Homme cite notamment de récents extraits de la revue du parti où est dénoncée la responsabilité « sioniste dans la propagande contre la Grèce » et le « contrôle sioniste de la planète ».
Selon l’Observatoire, le Laos figure parmi les membres de l’Alliance (AEN), fondée en juin 2002 par le député européen français Charles Pasqua et le numéro deux du gouvernement italien, Gianfranco Fini. Le Likoud avait été admis à l’époque en tant qu' »observateur de plein droit » de cette Alliance, regroupant des partis de la droite souverainiste de 16 pays.
Crédité de 3% de votes aux européennes par les sondages, le Laos est dirigé par le député d’extrême droite Georges Karatzaferis, dissident de l’actuelle majorité conservatrice, qui est régulièrement accusé « d’antisémitisme » tant par le Conseil Juif Central de Grèce que par le Centre Simon Wiesenthal.
Après la percée du parti aux dernières élections locales d’octobre 2002, le Centre avait demandé la fermeture de la télévision de M. Karatzaferis pour « propagande antisémite ».
Le Centre avait notamment souligné que la liste du Laos, qui avait recueilli 13,7% des voix à Athènes, comptait quatre militants néo-nazis, et que M. Karatzaferis avait publiquement mis en cause le rôle du Mossad dans les attentats du 11 septembre.
