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POUR LA PREMIERE FOIS, UN OFFICIER DE CARRIERE REFUSE DE SERVIR DANS LES TERRITOIRES OCCUPES..

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Comment s’exerce la pression sur les soldats israéliens pour qu’ils acceptent de faire le sale boulot : un article de Maariv qui signale qu’un officier de carrière a refusé de servir dans les territoires occupés. Et les autres ?


« Le second lieutenant T., médecin militaire et officier de carrière de 28
ans, a refusé de rejoindre son bataillon blindé pour une incursion dans la
Bande de Gaza ­ pour des raisons de conscience.
Quelques semaines auparavant, le bataillon 82 du 7ème Régiment avait été
envoyé en opération à Beit Hanoun au nord de la Bande de gaza dans le but de
neutraliser les tireurs de roquettes « Quasam » sur [la ville israélienne de]
Sderot.
T. avait servi dans les Territoires Occupés et même participé en mai à
« l’opération Arc-en-Ciel » [comprenant la démolition de maisons et le tir
d’obus de chars sur des manifestants sans armes] à Rafah – bien qu’il ait
déjà émis alors des réserves sur les actions de l’armée dans la Bande de
Gaza. Cette fois il a refusé de prendre part à l’opération, indiquant que
participer aux actions de l’armée dans les Territoires occupés était en
contradiction avec le serment d’Hippocrate qu’il a prêté en tant que médecin
ainsi qu’avec les propres valeurs proclamées par l’armée et était nuisible à
la sécurité de l’Etat.

On ne ménagea pas les efforts pour le convaincre de se rétracter, mais T.
resta sur sa position de refus. Ses officiers supérieurs ont eu beau lui
expliquer qu’il prodiguerait ses soins aux Palestiniens comme à ses
collègues soldats et qu’en refusant de participer à l’opération, il mettait
en danger la vie des soldats.
N’en venant pas à bout, le commandant du bataillon de T. a fait passer
celui-ci devant le commandant du 7ème régiment, qui l’a condamné à 35 jours
de prison pour refus d’obéir à un ordre au cours d’une opération militaire.
Il a ajouté ; « vous ne méritez pas d’être un officier ».
Il semble qu’au terme de son emprisonnement, T. soit déchargé de sa
fonction, bien que l’armée ait payé ses études médicales en échange d’années
de service.
« Je considère cela très grave » à dit le Ministre de la Défense Mofaz sur la
radio de l’armée « Il y a deux aspects hautement préjudiciables dans
l’attitude de cet officier : premièrement, il a refusé de participer à une
action vitale pour la sécurité des citoyens d’Israël, dont le but était
d’empêcher les tirs de roquettes sur la ville de Sderot et ses environs.
Deuxièmement, cet officier qui est médecin, n’était pas disposé à porter
assistance aux soldats qui pouvaient être blessés, foulant aux pieds le
serment d’Hippocrate.
Je pense que la façon de faire de son commandant dans ce cas est la façon de
faire avec tous les réfractaires.

Par contre, David Zonshein du mouvement « Le Courage de Refuser » a fait
l’éloge de la prise de position du médecin : « Ce n’est pas une action
extrémiste, c’est un acte hautement sioniste (sic).
Il est important que le public sache qu’il y a des officiers qui veulent
servir et aimer leur pays mais qu’ils sont opposés aux dégâts énormes que le
contingent inflige à la nation. C’est la première fois qu’un officier de
métier refuse de servir dans les Territoires occupés. J’espère et je suis
persuadé que cette action a créé une fissure dans le consensus et que
d’autres officiers oseront agir selon leurs convictions ­ même s’ils doivent
en payer personnellement le prix.

[N.B. le journal Ma’ariv n’indique pas à ses lecteurs que l’opération de
Beit Hanoun à laquelle a refusé de prendre part le Docteur T. était la
poursuite de la campagne de destruction de terres agricoles palestiniennes,
de serres, de plantations d’orangers, de démolition de maisons et le
maintien d’un siège de plusieurs semaines subi par les 20 000 habitants de
Beit Hanoun]

Traduction : Jean-Claude Perron, d’après la traduction en anglais par Gush Shalom d’un article en hébreu de Osnat Shustak dans l’édition papier du journal Ma’ariv
du 21 juillet 2004 (article absent de l’édition internet).


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