Mercredi soir, la mobilisation contre le spectacle de la troupe de l’armée de l’air israélienne programmé pour le lundi 29 novembre au Théatre du Gymnase sur les Grands Boulevards, à Paris, s’est amplifiée. La police nous ayant empêchés de nous mettre devant le théâtre, nous avons occupé la rue et bloqué la circulation pendant près d’une heure.
A 19 H 30, la police nous a empêchés de nous mettre devant le théâtre en formant un cordon « sanitaire », alors que la Préfecture n’a absolument pas émis d’avis d’interdiction de ce rassemblement dûment déclaré.
Vers 20 H, après avoir scandé des slogans et mis de l’ambiance à quelques mètres du théatre, nous avons donc occupé la rue et nous nous sommes assis sur la chaussée, bloquant la circulation des voitures sur les grands boulevards pendant trois bons quarts d’heure, avant de lever le camp dans le calme. Assis et scandant des slogans à près de 300 personnes, nous avons montré notre détermination.
Et nous n’avons pas l’intention de nous en tenir là :
TOUS DEVANT LE THEATRE DU GYMNASE CE JEUDI SOIR A 19 H 30 (38, Bd de Bonne Nouvelle. M° Bonne Nouvelle ou Strasboug St Denis).
Ci-joint la dépêche produite hier soir par l’AFP :
Sit-in pour protester contre un gala en faveur de l’armée israélienne
PARIS, 24 nov 2004 (AFP) © 2004 AFP France-Israël-manif
Quelque 300 manifestants ont bloqué la circulation, mercredi soir sur le boulevard Bonne-Nouvelle à Paris, pour exiger l’annulation d’un gala en faveur de l’armée israélienne prévu lundi prochain au théâtre du Gymnase, a constaté un journaliste de l’AFP.
Arrivés peu après 19H00, les militants pro-palestiniens se sont dispersés vers 20H45, après avoir crié: « ça suffit, collecte de l’argent pour l’armée d’Israël! », « honte au Gymnase qui encourage les crimes de guerre! ».
Vers 20H30, la préfecture dénombrait 180 participants.
Les manifestants brandissaient des drapeaux palestiniens et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: « non aux spectacles au profit de l’armée israélienne d’occupation ».
Le théâtre était inaccessible, protégé par des cordons de policiers.
Olivia Zémor, membre de l’association Europalestine, interrogée par l’AFP sur place, a indiqué que les manifestants, mobilisés chaque soir depuis lundi, ont demandé à la préfecture d’ordonner l’annulation de cette location. La préfecture ayant répondu qu’elle ne pouvait annuler une telle manifestation que s’il y avait trouble à l’ordre public, selon Olivia Zémor, les manifestants ont décidé de générer ce trouble.
