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LES ISRAELIENS PREPARENT UN CAMBRIOLAGE DE LA BANQUE MONDIALE

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Des responsables israéliens ont révélé, jeudi, un plan astucieux de pillage des fonds de la Banque Mondiale (la principale agence des Nations-Unies en matière de financement du développement), à l’occasion de l’éventuel départ des colons de la bande de Gaza.


Yonathan Bassie, directeur de l’Administration du Désengagement, l’organisme mis en place par le gouvernement israélien pour acheter le consentement des 8.000 colons de la bande de Gaza afin qu’ils évacuent ce territoire palestinien, a ainsi déclaré qu’il menait des pourparlers pour vendre, à la Banque Mondiale, des serres et autres installations agricoles et horticoles des colonies, celle du Goush Katif (sud de la bande de Gaza) en particulier.

A lire les propos de Yonathan Bassie, publiés jeudi dans Haaretz online, la Banque Mondiale paierait les installations, destinées à être ensuite rétrocédées à des Palestiniens, avant et pas après l’éventuel départ des colons.

Il a en effet déclaré que l’argent de la Banque Mondiale allait permettre d’augmenter les « indemnisations », déjà très substantielles (au moins 100.000 euros par personne, dans un pays où la majorité des Palestiniens disposent de moins de 2 euros par jour et par personne pour subsister), promises aux colons (ou plus exactement, aux moins récalcitrants d’entre eux, ceux qui ont fait savoir que pour le moment, ils acceptaient de discuter gros sous, et ne traitaient pas Sharon de « sale juif traître vendu aux Arabes » comme le font la majorité de leurs camarades)

Mais rien ne dit que l’évacuation de la bande de Gaza, annoncée depuis plus d’un an maintenant par Israël et dont l’objectif, de l’aveu même d’un adjoint d’Ariel Sharon, est uniquement d’enterrer indéfiniment le dossier de l’Etat palestinien, se réalisera effectivement. Du point de vue colon, le « désengagement de Gaza » a jusqu’à présent été pratiquement appréhendé comme une aubaine en matière de spéculation foncière, et le nombre des colons a d’ailleurs augmenté, à 8.000 contre 7.500, et non diminué, depuis le lancement de l’opération !

Il est donc parfaitement possible que les négociations avec la Banque Mondiale aillent de l’avant, que celle-ci paie ‘grassement- les installations des colons, et que ces derniers décident de rester quand même sur place. Ou alors, qu’ils saccagent les lieux, comme cela avait été le cas lors de l’évacuation de la colonie de Yamit (colonie du Sinaï, évacuée dans cadre de la restitution de ce territoire à l’Egypte,en 1982), avec la bénédiction d’un ministre nommé Ariel Sharon.

Chef de « l’Administration du Désengagement », Bassie ne peut évidemment pas envisager publiquement l’hypothèse d’un maintien d’Israël dans la bande de Gaza. Et il travaille donc comme si l’évacuation aura bien lieu.

Une évacuation qui verrait les colons et l’armée quitter ce minuscule territoire qu’est la bande de Gaza (300 kilomètres carrés, où s’entassent près de 1,5 million de Palestiniens), pour rester sur tout son pourtour, dans un encerclement total (la bande de Gaza resterait privée de frontières maritimes, aériennes et surtout terrestres).

Fort de ce plan de bantustan, Bassie a donc pu annoncer que la compagnie israélienne Agreksco, spécialisée dans l’import-export agricole, se ferait un plaisir de récupérer les productions palestiniennes, pour les commercialiser sur le marché israélien et mondial.

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