Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a publiquement relancé, dimanche, la perspective dune visite dAriel Sharon en France, quoiquen termes prudents.
Raffarin, qui effectue lui-même une visite de deux jours mardi et mercredi en Israël, était linvité de la radio sharonienne Radio J.
Un journaliste de cette radio la interrogé sur une éventuelle visite de Sharon à Paris, très prochainement puisquil sagirait selon le journaliste dun projet pour la « mi-avril ».
Raffarin a alors répondu, avec ce ton patelin qui lui tient lieu de programme : « je crois que c’est une éventualité qui a quelque consistance ».
« Je ne peux pas vous en donner la date », a-t-il ajouté, alors qu’il était interrogé plus avant. Cette visite de M. Sharon est « une hypothèse », a-t-il ensuite déclaré.
Ce nest pas la première fois que le gouvernement français lance des « coups de sonde », pour évaluer les réactions, dans lopinion, à une annonce de visite en France, que le lobby sioniste le presse depuis des années daccepter.
En février 2004, Dominique de Villepin (alors ministre des Affaires étrangères, devenu dans lintervalle ministre de lIntérieur) avait annoncé publiquement, dans une déclaration à la presse (une interview au Figaro) larrivée de Sharon à Paris pour le mois suivant.
Notre mobilisation citoyenne, notamment lenvoi de dizaines de milliers de messages au Président de la République (M. Le Président de la République, 55 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris) navait pas été pour rien dans le renoncement du gouvernement français à ce projet scandaleux.
Ariel Sharon est en effet un criminel de guerre, passible à ce titre de poursuites, y compris en France, et nos gouvernants sont parfaitement conscients quen linvitant, ils se rendent publiquement complices de tels crimes.
Alors, soyons prêts à nous mobiliser à nouveau pour faire barrage à la venue en France du responsable en chef des crimes de Qibla, Sabra, Chatila, Jénine et Naplouse, pour ne citer que les plus connus dentre eux.