L’invitation de Sharon en France par Chirac vient d’être rendue officielle. Elle a été acceptée et la date qui semble se préciser serait courant juillet (plutôt après le 14 juillet, mais sans certitudes).
Elle est scandaleuse et il n’est pas question que cela passe comme une lettre à la poste. Nous vous demandons de saisir tous vos élus, toutes les associations que vous connaissez pour leur demander de se joindre à notre protestation auprès de Jacques Chirac, de diffuser le plus largement possible la lettre ci-jointe (et si nécessaire la biographie de Sharon, en annexe de la lettre).
En attendant la mise en place d’actions communes de protestation, nous vous remercions d’envoyer très vite un courrier au Président de la République pour dire NON à l’invitation de Sharon en France. (pas besoin d’affranchissement pour écrire à Président de la République, Palais de l’Elysée, 55 rue du Faubourg St Honoré.75001 Paris)
LETTRE A TOUTES LES ORGANISATIONS RESPECTUEUSES DU DROIT INTERNATIONAL ET DES DROITS DE L’HOMME
Mesdames, Messieurs, Chers amis,
Vous avez sans doute pris connaissance de l’invitation officielle du Président de la République, Jacques Chirac, à Ariel Sharon, priant ce dernier de venir en France « le plus rapidement possible cet été » dans le cadre du renforcement des liens entre les deux pays.
En tant qu’organisations ayant à coeur le respect du droit et de la justice,vous devez être consternés, comme nous le sommes, par un geste aussi contraire aux aspirations à la paix des peuples du Proche-Orient et du reste du monde, et qui constitue une véritable provocation au regard de la personnalité d’Ariel Sharon,de sa politique passée et présente.
(ci-joint en annexe une courte biographie pour rappel).
Car enfin, comment le Président de la République peut-il, au nom de la France, se commettre à dérouler le tapis rouge à de tels criminels de guerre, à un adepte de la « solution finale » (ce sont ses termes) pour » résoudre le problème palestinien « , à un homme qui s’est toujours distingué par l’extrême brutalité de ses méthodes, qui n’a jamais hésité à tuer et à faire tuer des Arabes en toutes circonstances,
femmes, enfants, vieillards et qui s’en vante : » Il ne faut pas simplement leur infliger des pertes et des souffrances : il faut qu’elles soient très douloureuses « , a-t-il coutume de dire.
Beaucoup parmi les 82 % des Français qui ont voté en 2002 pour Jacques Chirac, afin de » faire barrage à Le Pen » n’imaginaient probablement pas que celui qu’ils ont ainsi
élu accueillerait un jour à Paris un criminel classé bien à droite de Le Pen dans son pays, un dirigeant qui bafoue constamment le droit international, les résolutions de l’ONU, les Conventions de Genève, la Convention de New-York sur la torture, ainsi que la décision de la Cour de JusticeInternationale de La Haye sur le Mur.
Sous couvert d’un retrait de la Bande de Gaza qu’Ariel Sharon fait miroiter depuis près deux ans, alors qu’il ne représenterait qu’un déplacement de quelques dizaines
de kilomètres de 8.000 colons sur 450.000 installés au sein les Territoires palestiniens occupés,
le premier ministre israélien annexe tous les jours de nouvelles terres palestiniennes, augmente
le nombre de colons en Cisjordanie, à Jérusalem Est, et même à Gaza où sont venues s’installer
de nouvelles familles israéliennes la semaine dernière.
Quoique n’ayant plus le prétexte d’actions armées palestiniennes depuis des mois, l’armée israélienne tue et blesse quotidiennement des Palestiniens, continue à rafler des enfants et des adultes par centaines pour les emprisonner, continue à torturer, comme l’indique le récent rapport d’Amnesty International, à démolir des maisons palestiniennes, parce que Sharon n’a jamais respecté un cessez-le-feu mais bien au contraire en profite pour imposer davantage sa politique de fait accompli.
Accueillir ce tortionnaire à bras ouverts serait un grave défi à notre dignité, à notre devoir de solidarité envers les Palestiniens et aussi envers les Israéliens qui dénoncent actuellement la politique criminelle de leur gouvernement.
Si la France veut jouer un rôle dans le réglement de la situation au Proche-Orient, c’est tout à son honneur; c’est même de son devoir, mais ce n’est certainement pas en légitimant un boucher et une politique qui tournent résolument le dos au droit, à la paix. C’est en exigeant la fin de l’occupation et le respect des droits de l’homme et notamment des droits des Palestiniens comme condition à toute collaboration.
Nous estimons qu’une forte mobilisation commune s’impose et souhaitons vous rencontrer de manière urgente pour convenir avec vous des moyens les plus adéquats pour faire comprendre au chef de l’Etat français que les citoyens de son pays estiment qu’il doit être le premier à respecter le
droit.
En vous remerciant de votre réponse, veuillez recevoir, Mesdames, Messieurs, chers amis, l’expression de nos cordiales salutations.
Premiers Signataires : CAPJPO-EuroPalestine, Nanterre Palestine, Enfants de Palestine, Droits-Devant, Comité Evry Palestine, Comité Choisy Palestine, Comité Falastine Paris 10-11-20, Reseau Solidaire Citoyen (Resoci), ISM (International Solidarity Movement), Les Amis d’Al-Rowwad, SolidariP, Les Amis de Darna, Comité Palestine Paris 14-15, Sain-Ouen Palestine, Comité drouais pour la Palestine, Collectif Solidarité Palestine Paris 19ème; COMAGUER (Comprendre et Agir contre la Guerre), Collectif Palestine 46, Alternative Couleur Citoyenne (Tours), le Mouvement de la Paix (Sèvres), Agir Contre la Guerre (ACG)
Les Casques Bleus Citoyens, Ligue des Droits de l’Homme Paris 18ème; Association des Palestiniens de France (APF), Initiative Nationale Palestinienne-France; UNIR, SOS Sexisme, AMFP Marseille, le Collectif de Marseille pour le respect des droits du peuple palestinien;
ANNEXE : Courte biographie du premier ministre israélien
SHARON LE BOUCHER, SHARON LE TERRORISTE
Militaire comme beaucoup d’Israéliens de sa génération, Ariel Sharon a personnellement participé à des massacres
de civils, utilisant lui-même la grenade et la mitraille contre des femmes et des enfants : des crimes dont il s’
est d’autant moins repenti qu’au cours de sa longue carrière de militaire, il a ensuite ordonné à maintes reprises
à ses troupes d’en faire autant.
En 1953, le lieutenant Sharon crée l' » Unité 101 « , qui se spécialise dans les raids destinés à terroriser les
Palestiniens et à leur faire quitter leurs maisons ou leurs campements. En septembre 1953, il attaque même des
Bédouins dans la zone démilitarisée de Al Auja à la frontière entre le désert du Negev et le Sinaï, en tuant un
nombre qui reste inconnu aujourd’hui encore.
Le 14 octobre 1953, son escadron de la mort attaque de nuit le petit village de Qibya en Cisjordanie et se livre,
maison après maison, au massacre de 69 personnes, dont une majorité de femmes et d’enfants. Même les troupeaux de
vaches sont tués. La consigne donnée par Sharon a été » massacres et dégâts maximum « .
En 1956, pendant l’attaque anglo-franco-israélienne contre l’Egypte, les unités commandées par Sharon et son
compère Rafael Eytan assassinent des prisonniers de guerre égyptiens et des civils soudanais capturés. Plus de 200
prisonniers auraient été exécutés et jetés dans des fosses communes.
En 1971, il se distingue par des opérations » très spéciales » qu’il dirige personnellement dans la bande de Gaza,
à l’aide d’unités surnommées les » caméléons » parce qu’elles se déguisent en Arabes pour mieux s’infiltrer. Des
centaines de » suspects » sont assassinés, arrêtés et déportés dans le désert du Sinaï, en Jordanie et au Liban.
C’est lui qui dirigera l’invasion du Liban en 1982 et la fameuse opération » Paix en Galilée » où le général Sharon
prêtera main forte à la boucherie des phalangistes maronites qui pendant deux jours, du 16 au 18 septembre
violeront, tortureront, mutileront et tueront des milliers de Palestiniens dans les camps de Sabra, Chatila et Burj
El Barajneh, proches de Beyrouth.
Entre 800 et 3000 personnes (selon les diverses estimations) dont une majorité de femmes, d’enfants et de
vieillards, sont abattus à coups de hache ou de balles dans la tête, alors qu’une grande partie des hommes de ces
camps venaient de quitter le Liban. C’est tellement énorme que Sharon est mis en cause et jugé responsable dans son
propre pays. Il est obligé de démissionner en fin 1983 de son poste de ministre de la défense.
Sharon, qui justifie en permanence ses agissements par » le terrorisme palestinien « , a également joué un rôle
déterminant dans la fondation du Hamas en 1988, en donnant des autorisations préférentielles aux islamistes pour la
création d’écoles et de programmes sociaux, espérant ainsi réduire l’influence de l’Organisation de Libération de
la Palestine (OLP), une organisation laïque.
Et cela, au moment même, 1988, où l’OLP opérait un tournant historique, en reconnaissant le droit à l’existence d
‘Israël, sur 78% du territoire de l’ancienne Palestine britannique, et acceptait qu’un futur Etat palestinien se
contente des 22% restants (Jérusalem-Est et la Cisjordanie, bande de Gaza, c’est-à-dire les territoires occupés par
Israël à partir de juin 1967).
Avril 2002 : le massacre de Jénine et celui de Naplouse sont des opérations calquées sur les précédents exploits de
Sharon. Rues éventrées, maisons rasées par centaines au bulldozer géant, fabriques, mosquées et bâtiments classés
patrimoine culturel historique par l’UNESCO détruits. Plus de 150 Palestiniens tués en quelques jours dans ces deux
villes, et un grand nombre de blessés morts d’hémorragies, en raison du refus de laisser les secours pénétrer. Un
résultat dont le Premier ministre israélien, qui se permet de refuser toute commission d’enquête internationale, se
déclare » très satisfait « .
Non content d’avoir détruit aux trois quarts le quartier général de Yasser Arafat (l’armée a pour cela utilisé
soixante habitants de Ramallah comme boucliers humains ; 6 de ces civils trouveront ainsi la mort, dont une jeune
femme de 21 ans), le président de l’Autorité palestinienne, démocratiquement élu par les Palestiniens, et d’
emprisonner ce dernier dans les ruines de la Muqata’a, Sharon déclare à un journaliste de Maariv : » Je regrette de
ne pas l’avoir liquidé « . Pour se consoler, il affirme : » Il sera complètement isolé du monde, claquemuré dans sa
cage « .
SHARON LE COLON, LE VOLEUR DE TERRES
Sharon a non seulement milité pour que les Israéliens puissent acquérir des terres en Cisjordanie à une époque où
la loi israélienne ne le permettait pas encore (jusqu’en 1973), et quand il a obtenu satisfaction, le premier achat
a concerné la construction d’une résidence en Cisjordanie pour retraités de l’armée israélienne !
En 1974, Sharon a personnellement pris la tête d’un groupe de colons pour établir un » avant-poste illégal » près
de Naplouse. Expérience qu’il a ensuite renouvelée maintes fois, afin de » judaïser les territoires « .
Ministre de l’agriculture de Begin en 1977, il permit l’expansion massive des » implantations agraires juives » en
Cisjordanie et à Gaza.
Sous sa houlette, entre 1977 et 1981, plus de 25.000 colons s’installeront dans les territoires occupés sous les
doux noms de » Jumbo « , » Judée et Samarie » ou » Météor « .
Les colons, pour la plupart membres des religieux fascistes du Gush Emunim (le » Bloc de la Foi « ) seront entraînés
à former des équipes de tueurs sur le modèle de l’ancienne » Unité 101 » de Sharon.
En 1980, Sharon forme avec Yuval Neeman l’organisation « Prevention of Emergence of another Arab Country in Eretz
Israel » (prevention de l’émergence d’un autre pays arabe en Eretz Israel). Ce qui donne le sigle PEACE ! Cette
association milite pour l’annexion permanente des territoires occupés.
Maintenant, sous prétexte de » sécurité « , Sharon fait construire des murs de 8m de haut à l’intérieur de la
Cisjordanie, non seulement pour isoler les Palestiniens dans des ghettos, et les martyriser sans témoins, mais
aussi pour annexer davantage encore de terres. Le Mur de la Honte, avec ses miradors et barbelés, qui fait déjà
plus de 180 km de long et qui doit en faire plus de 600 à l’arrivée, va annexer près de la moitié de la
Cisjordanie. Des milliers d’hectares fertiles sont ainsi confisqués, privant de leurs ressources des centaines de
milliers de Palestiniens qui commencent à souffrir de malnutrition.
Et quand les Palestiniens et les pacifistes internationaux, y compris israéliens, protestent contre ce mur, il fait
tirer sur eux.
SHARON LE CORROMPU
Ariel Sharon, qui ne cesse de fustiger la » corruption d’Arafat » peut commencer par balayer devant sa porte.
Propriétaire de la plus grande ferme privée d’Israël, Ariel Sharon est en effet également un champion de l’argent
sale : il cumule les » affaires « , fonds occultes pour financer sa campagne électorale, magouilles avec des
promoteurs immobiliers grecs, chantage pour obtenir à son fils Guilad un poste de conseiller à 30.000 dollars par
mois ..
SHARON LE HORS LA LOI
Ce vandale se soucie des lois et du droit international comme de sa première chemise. Conventions de Genève ou pas,
il exerce des châtiments collectifs, détruits des biens privés, mais aussi des hôpitaux ou des écoles. Il bloque l’
accès aux soins, à l’éducation, prive les Palestiniens d’eau, de nourriture et d’éducation.
Il ne se contente pas de briser les ordinateurs, de détruire les registres d’état civil, ou encore l’aéroport de
Gaza, il fait dynamiter des tonnes de nourriture envoyées aux Palestiniens par des organismes internationaux,.comme
à Gaza en 2003.
Comme le dit la journaliste israélienne Amira Hass (Haaretz, 24 avril 2002), » Ce n’est pas par caprice ou
vengeance, ce sont des instructions précises que donne Sharon à l’armée israélienne pour qu’elle détruise les
institutions civiles et ruine toute chance de constitution d’un Etat palestinien indépendant et pour faire
régresser la société palestinienne « .
Il fait emprisonner sans charges des milliers de Palestiniens. Cela s’appelle la » détention administrative « . Il
autorise la torture non seulement à l’abri des regards dans les geôles israéliennes, mais aussi dans les camps et à
tous les check-points où les soldats israéliens ont le droit de donner libre cours à leur sadisme, puisque les
Palestiniens ne font pas partie du genre humain.
» L’objectif de Sharon, explique le pacifiste israélien Uri Avnery, est de transformer les Palestiniens en épaves
humaines dont il pourrait faire ce qu’il veut : les enfermer dans des enclaves ou les chasser du pays « .
Il incite les soldats à se servir de » boucliers humains » lors des » incursions » israéliennes.
Et les Israéliens qui refusent de « contrôler, expulser, affamer et humilier un peuple tout entier » (lettre du
mouvement des refuzniks) sont jetés en prison. Car Sharon, le grand démocrate, ne va tout de même pas reconnaître
le statut d’objecteur de conscience.
En dépit des conventions internationales sur la libre circulation des personnes, Sharon bloque l’entrée en
Palestine. Des interrogatoires policiers à l’aéroport de Tel Aviv sont là pour s’assurer que les étrangers n’ont
pas l’intention de se rendre en Palestine. Les missions humanitaires sont refoulées et les Palestiniens de plus en
plus isolés, sans même la possibilité de bénéficier de la solidarité internationale.
SHARON L’ENNEMI DE LA PAIX
Il a toujours combattu toutes les initiatives de paix israélo-arabes, et en particulier israélo-palestiniennes.
Lorsque sont signés les accords d’Oslo en 1993, il monte une grande campagne d’opposition contre leur artisan
israélien, le Premier ministre Yitzhak Rabin, qui se terminera par l’assassinat de ce dernier. Il appelle les
colons à la » résistance « et fait en 1993 une tournée aux Etats-Unis pour combattre les accords et récolter des
fonds en faveur des colons les plus fanatiques, ceux de Kyriat Arba à Hébron. Quelques mois plus tard, le 25
février 1994, l’ancien réserviste de l’armée israélienne et leader de Kyriat Arba, Baruch Goldstein, massacre
trente Palestiniens en train de prier dans le Caveau des Patriarches.
Un mois plus tard, le 31 mars 1994, pas gêné pour autant, Sharon organise un rassemblement de 10.000 israéliens
contre Oslo et contre le démantèlement des colonies.
Sharon se rend à nouveau à Kyriat Arba, dont était également originaire l’assassin de Rabin, en janvier 1997, alors
qu’il est ministre des infrastructures, pour encourager les colons à la » résistance « .
Tout est bon pour empêcher tout processus de paix. Le 28 septembre 2000, alors que les pourparlers sont encore en
cours entre le gouvernement d’Ehud Barak et les négociateurs palestiniens, Sharon, encadré par des policiers
israéliens, effectue sa désormais tristement célèbre » promenade » sur l’Esplanade des Mosquées, lieu de culte des
Musulmans. La provocation (que les dirigeants palestiniens, Yasser Arafat, avaient cherché à conjurer, suppliant
dans les jours précédants Ehud Barak de ne pas laisser faire Sharon) aura le résultat escompté : manifestations et
jets de pierres violemment réprimés, 28 morts et 500 blessés palestiniens en trois jours, et enterrement du
processus de paix.
La tactique de Sharon n’a d’ailleurs jamais varié d’un pouce : provoquer et rechercher des réactions violentes au
sein de la société palestinienne pour pouvoir justifier des » représailles « , et détruire en fait toute perspective
de paix et toutes les potentialités d’édification d’un Etat palestinien.
Pas question d’accepter une force internationale de paix. Pas de témoins gênants : circulez, il n’y a rien à voir.
La paix, il n’en veut à aucun prix. Il traite par le mépris l’initiative du prince saoudien Abdallah qui propose à
la fin mars 2002 l’instauration de relations normales entre Israël et tous les pays arabes en échange des 22 % de
leur terre initiale (la Cisjordanie et Gaza) dont les Palestiniens sont prêts à se contenter.
Et quand Arafat obtient du Hamas et du Jihad islamique un cessez le feu unilatéral le 22 juillet 2002, Sharon s’
empresse de devancer le communiqué de presse prévu pour le lendemain en larguant une bombe d’une tonne sur un
quartier très peuplé de Gaza. Bilan : 21 morts et 150 blessés dont de nombreux enfants. Adieu la trêve. Sharon
respire. » C’est l’une de nos opérations les plus réussies « , déclare-t-il.
La » Feuille de route » : c’est niet. L’ » Accord de Genève « , c’est encore pire : il faut jeter en prison les »
traîtres » Israéliens qui ont signé un tel document.
Voici la petite annoncée publiée par le mouvement pacifiste Gush Shalom dans le quotidien Haaretz du 13 juin 2003,
sous le titre » Invitation au terrorisme » :
» Cinq généraux ont pris la décision d’assassiner Abdel Aziz Al Rantissi, le leader du Hamas : Le premier ministre,
le ministre de la défense, le chef d’état major et les responsables du Mossad et du service de Sécurité.
Cette junte militaire dirige Israël – en lieu et place du groupe de nains dénommé Gouvernement, et du groupe de
clowns et de délinquants qui se sont emparés de la Knesset.
Le but en était d’enterrer la Feuille de route dès le départ, de détruire Abu Mazen (Mahmud Abbas, Premier ministre
palestinien à l’époque, NDR) et d’empêcher la trêve prévue, dans le but de sauver les colonies, continuer l’
occupation et empêcher la création d’un Etat de Palestine.
Sharon & Co ont cherché la violence et nous avons la violence
Quiconque croit que Sharon veut apporter la paix avalera n’importe quoi. Sharon est un homme de guerre, et la
guerre le suit partout où i l va. »
Tout est dit.
SHARON LE RACISTE, SHARON LE FAUTEUR DE GUERRE CIVILE
Sharon est raciste. La haine qu’il voue depuis toujours aux Palestiniens s’étend depuis toujours aussi à tout le
monde et à tous les peuples et individus arabes, de l’Egypte au Liban, et à . la France. C’est notamment lui qui
déclare, tandis que nos propres gouvernants font mine de se boucher les oreilles : » Il y a 6 millions d’Arabes en
France. Les Juifs de France vont se trouver en grand danger. Il est grand temps qu’ils fassent leurs valises pour
venir en Israël ».
Outre qu’elle est spécifiquement une déclaration de guerre aux millions de nos concitoyens arabes et d’origines
arabes, l’arrivée annoncée de la brute en France a également pour objet d’exciter la frange la plus belliciste -la
plus » sharonienne « – des Juifs de France, sans considération aucune pour tous les Juifs qui ne se reconnaissent
pas en lui.
Avec l’objectif, avoué, d’exacerber les tensions communautaires en France, surtout si cela devait se traduire par
une extension des sentiments antisémites dans notre propre pays, que Sharon appelle au contraire de ses voux.
Méprisant les Arabes, méprisant ses propres concitoyens auxquels sa politique criminelle apporte et continuera d’
apporter des attentats-kamikazes, Sharon méprise tout autant les Juifs du reste du monde, pas assez » courageux « ,
à ses yeux, pour venir casser de l’Arabe au Proche-Orient.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Ariel Sharon est en effet lui-même un beau spécimen d’antisémite, comme
vient de le démontrer un épisode récent, anecdotique peut-être, mais très significatif : bien peu de gens savent
(parce que les médias ne s’y sont pas intéressés) que le conseiller en communication de Sharon, un certain Eyal
Arad, vient de se mettre au service, en Roumanie, du candidat à l’élection présidentielle Vadim Tudor, un
politicien ouvertement négationniste et antisémite !