Ariel Sharon vient de signer un nouveau contrat avec le consultant Eyal Arad, pour l’aider à mieux vendre à l’opinion publique israélienne et mondiale son plan de « douloureux » retrait de la bande de Gaza, révèle lundi le quotidien Haaretz.
Eyal Arad n’est pas n’importe qui : il a fait scandale, l’an dernier, en prenant en charge la communication du politicien d’extrême-droite roumain Vadim Tudor, président du parti de la Grande Roumanie et antisémite notoire. La collaboration entre Arad et Tudor avait provoqué l’indignation de représentants de la communauté juive originaire de Roumanie, et même de responsables politiques israéliens, comme la députée travailliste Colette Avital (elle-même originaire de Roumanie).
Mais rien n’y avait fait, et le contrat Arad-Tudor avait été maintenu.
Les services d’Ariel Sharon auraient préféré que la collaboration avec Eyal Arad reste discrète, ajoute le Haaretz, et ils tentent de minimiser l’opération en précisant que le grand communicant (on lui doit l’invention du terme « désengagement », en lieu et place de « retrait ») n’aura pas directement autorité sur les employés de l’Etat chargés de la propagande gouvernementale. Celle-ci continuera d’être dirigée, au niveau des services du Premier Ministre, par le nommé Eival Giladi, un général à la retraite !