L’avionneur américain Boeing et son partenaire industriel Bell Helicopter ont présenté des excuses, après avoir diffusé des publicités pour leur nouvel engin Osprey, montrant cet hélicoptère à l’assaut … d’une mosquée.
Le Seattle Times, journal diffusé dans la région où est établi le groupe Boeing, précise que les publicités ont notamment été diffusées dans le Journal des Forces Armées américaines, ainsi que dans une publication destinée à l’establishment politique, le National Journal.
La publicité par qui le scandale est arrivé montre un groupe de soldats des forces spéciales descendant de l’hélicoptère, sur le toit d’une mosquée.
Sous la photo, on peut lire : « Osprey descend du ciel, mais c’est l’enfer qu’il déchaîne. Disons que c’est une offrande venue d’en Haut ».
En réalité, le développement d’Osprey, un hélicoptère à long rayon d’action et pouvant emporter une charge importante, a jusqu’à présent été chaotique. Au moins trois prototypes se sont écrasés au sol, mais il y a encore de la marge, puisque le parlement américain a accordé 19 milliards de dollars de crédits pour la poursuite du projet.
Surtout, les responsables de Boeing et de Bell ont fini par se rendre compte que si la publicité était de nature à séduire les partisans d’une croisade généralisée contre l’islam, elle risquait d’être contre-productive pour vendre la machine à des régimes policiers et dictatures (du Pakistan à l’Algérie en passant par l’Arabie Saoudite) qui présentent « l’inconvénient » d’être musulmans.
Alors, raconte le Seattle Times, il a été décidé de retirer les publicités, et de présenter publiquement des excuses, les industriels de la mort jurant leurs grands dieux qu’ils n’avaient jamais voulu offenser personne !