La Fédération des Juifs Européens pour une Paix Juste (JEPJ), qui rassemble une vingtaine d’associations sur le continent, vient d’appeler à une politique de boycottages sélectifs et de sanctions contre Israël, pour contraindre ce pays à respecter les droits du peuple palestinien.
Voici des extraits de la déclaration finale adoptée par les congressistes, qui se sont réunis le mois dernier à Londres
Source : UJFP, Union Juive Française pour la Paix.
« Les JEPJ soutiennent les actions non violentes destinées à faire cesser l’occupation de terres palestiniennes et les violations de la loi internationale par Israël.
Les Nations Unies et la communauté internationale dans son ensemble n’ont pas réussi à imposer des sanctions efficaces contre les violations israéliennes du droit international.
Pour cette raison une action citoyenne est nécessaire dans toute l’Europe, afin d’empêcher les gouvernements d’appliquer deux poids deux mesures et de continuer à tranquilliser Israël.
Nous ne sommes pas prêts à garder le silence à propos des affirmations par la puissance occupante, Israël, de parler au nom des juifs du monde entier, de se réclamer de nos ancêtres, dont beaucoup ont été victimes du génocide nazi, et de prétendre agir pour toutes les victimes de l’antisémitisme et du racisme.
_Nous considérant comme citoyens européens convaincus que les droits de l’homme sont la base politique de la société civile européenne, nous partageons la responsabilité (de la lutte) pour la paix et la justice avec nos organisations sœurs et amies en Israël, en Palestine et dans tous les pays de la communauté internationale.
De nombreuses organisations juives et israéliennes approuvent l’idée d’un boycott sélectif et de sanctions contre Israël : Ta’ayush, Anarchistes Contre le Mur, Bat Shalom, ICAHD (Comité israélien contre la démolition de maisons), Jewish Voice for a Just Peace (JVP/US), Not in My Name (US); Matzpen (Israël/International) ; Nouveau Profil (une organisation de refuzniks, féministe et antimilitariste en Israël), Jews Against the Occupation (New-York) ; la pétition du ministre du gouvernement sud-africain Ronnie Kasrils et du parlementaire Max Ozinsky, qui a réuni plus de 500 signatures de juifs sud-africains ; Jewish Voices Against the Occupation (US) ; Jewish Women for Justice in Israel and Palestine (US) ; Gush Shalom (Israel) ; Jews for Global Justice (US) ; et Visions of Peace With Justice (US), parmi d’autres.
La session plénière annuelle de 2005 des JEPJ déclare que la mise en œuvre de campagnes de boycott et de désinvestissement contre l’occupation israélienne n’est pas de nature antisémite. En effet, nous entreprenons cette action dans la conviction que la fin de l’occupation sert à long terme les intérêts du peuple israélien. Puisque la situation dans les pays de l’Union Européenne diffère d’un Etat à l’autre, les groupes nationaux des JEPJ doivent décider de la forme locale la plus adéquate des actions à entreprendre dans le cadre d’actions non-violentes contre l’occupation. Un boycott sélectif pourrait encourager les israéliens à agir pour le respect des droits des palestiniens. Il est temps de transformer nos critiques et notre opposition aux politiques des gouvernements israéliens en actions réelles et non-violentes. Bien que surtout symboliques dans un premier temps, de telles actions sont destinées à activer une base citoyenne qui pourrait faire pression sur nos propres gouvernements. L’objectif initial est de suspendre les privilèges commerciaux et de coopération scientifique accordés à Israël dans le cadre du traité d’association entre l’UE et Israël, jusqu’à ce que ce dernier respecte les obligations en matière des droits de l’homme inscrites dans ce traité. »