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Israël : le parti de « gauche » Meretz rejoint Sharon

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Le président du parti israélien Meretz, Yossi Beilin, a officiellement annoncé sa volonté de faire partie du prochain gouvernement, y compris si ce dernier, comme les sondages actuels le prédisent, est à nouveau dirigé par Ariel Sharon.


Dans la terminologie politique israélienne, le Meretz est classé « à gauche », voire « à l’extrême-gauche », ce qui n’a pas empêché cette formation de participer régulièrement à des coalitions gouvernementales dans les années 1990, lorsqu’elles étaient dirigées par des travaillistes.

Yossi Beilin a lui-même été l’un des négociateurs des accords d’Oslo, un processus qui devait théoriquement conduire à la création d’un Etat palestinien libre, mais qui s’est en pratique traduit par une aggravation de colonisation juive des territoires occupés, que le gouvernement ait été dirigé par Rabin, Peres, Netanyahou, Barak ou Sharon.

La nouveauté de la dernière déclaration de Beilin tient surtout au fait qu’il annonce la couleur au début de la campagne pour les élections israéliennes, qui ont lieu le 28 mars prochain, et non une fois le scrutin acquis.

« Pour moi, la prochaine législature sera critique en ce qui concerne la partition du pays », a déclaré Beilin, avec le même vocabulaire (la « partition du pays ») qu’Ariel Sharon et les partisans de la nouvelle formation politique du Premier Ministre, appelée Kadima (« En avant »)

« Nous voulons être aux affaires, même si nous ne demandons pas que le gouvernement accepte complètement notre point de vue », a-t-il ajouté.

Seul le résultat des élections, et le score du Meretz (actuellement crédité de 4 ou 5 sièges de députés sur 120, selon les sondages) détermineront si Beilin et ses acolytes auront droit à un plat de lentilles généreusement offert par Sharon.

On se retrouve ainsi dans une situation où aucune force israélienne se réclamant du sionisme (c’est-à-dire la quasi-totalité des partis sollicitant les voix de la majorité juive) ne fait plus le moindre effort pour tenter, ne serait-ce que le temps d’une campagne électorale, de faire entendre une voix un tant soit peu dissonante sur la question palestinienne.

« C’est vrai, mieux vaut être transparent avant les élections, plutôt que de faire semblant de raconter des histoires, et tromper l’électeur au lendemain du scrutin », a commenté avec cynisme Yossi Beilin, dans une déclaration à la radio.

Le gouvernement auquel Beilin et ses amis veulent tant participer poursuit de son côté imperturbablement la colonisation. Lundi, le ministère du logement a lancé un nouvel appel d’offres pour la construction de 228 maisons dans les colonies de Cisjordanie occupée, en toute impunité.

Capjpo-EuroPalestine

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